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Tchad

Le soutien « sans faille » de la France

par  RFI

Article publié le 06/02/2008 Dernière mise à jour le 07/02/2008 à 04:57 TU

Le ministre français de la Défense, Hervé Morin, a effectué mercredi une visite surprise à Ndjamena pour apporter un « message politique » au président tchadien Déby et pour affirmer que « le Tchad doit conserver son intégrité ».  Hervé Morin a souligné que « la France fera ce qu’elle a déjà fait, dans les limites du droit international et des règles que le président de la République française a imposées aux forces pour cette opération ». Le ministre français a confirmé qu’une colonne de soutien de rebelles était en route vers la capitale tchadienne, mais qu’elle se déplaçait lentement, « ce qui nous laisse une marge de manœuvre ». Il a également révélé que parmi les militaires morts, il y avait « beaucoup d’enfants soldats ».  


Le 31 décembre 2007, à Ndjamena, le ministre français de la Défense, Hervé Morin, passait en revue un détachement des forces françaises basées au Tchad.(Photo : AFP)

Le 31 décembre 2007, à Ndjamena, le ministre français de la Défense, Hervé Morin, passait en revue un détachement des forces françaises basées au Tchad.
(Photo : AFP)

Hervé Morin

Ministre français de la Défense

« C'est bien sûr un message de soutien au président Déby. Il y a eu une tentative de coup de force, c'est bien de cela dont il s'agit. Donc il me semble assez naturel que la France puisse apporter son soutien à un gouvernement légitime au Tchad. »

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06/02/2008

La France a lancé mercredi matin un nouvel avertissement aux rebelles, soulignant qu’elle pourrait agir de « façon plus décisive » en cas de nouvelle attaque. La France est liée au Tchad par des accords de coopération militaire qui prévoient une aide logistique, médicale et dans le renseignement, mais pas d’intervention directe. Outre les moyens aériens, les effectifs militaires français au Tchad sont évalués actuellement à 1 450 hommes. Le président Nicolas Sarkozy a déclaré mardi que la France était prête à « faire son devoir » au Tchad, après l’adoption d’une déclaration du Conseil de sécurité ouvrant la voie à une éventuelle intervention militaire directe française.

Dans une première réaction, les rebelles tchadiens ont affirmé que le soutien de la France au président Déby ne les « empêchera pas de repasser à l'offensive. Nous sommes déterminés à réaliser nos objectifs, quelle que soit la force étrangère qui intervient au Tchad, de France ou d’ailleurs ».

Aucun bilan des morts n'est encore disponible, mais on sait qu'au moins mille personnes ont été blessées lors des combats qui ont eu lieu à Ndjamena le weekend dernier. La capitale a retrouvé son calme ou presque. Les gens commencent timidement à sortir de chez eux, mais tous les magasins sont fermés et la première urgence, c'est trouver à se nourrir.

Les difficultés de vie à Ndjamena

« Peu à peu la population commence à ressortir. […] Mais la plupart des habitants de Ndjamena n’ont qu’une idée en tête : manger. »

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06/02/2008

Si dans la capitale les gens ont toutes les peines du monde à trouver à manger le sort des refugiés n'est guère plus enviable.

3 000 d'entre eux ont afflué au Nigeria et au moins 15 000 (peut-être même 20 000) sont aujourd'hui côté camerounais, à Kousséri, juste en face de Ndjamena. Les autorités tchadiennes ont beau leur dire de rentrer chez eux, la plupart d'entre eux s'y refusent.

Une nouvelle journée de survie pour les réfugiés tchadiens

« L'aide d'urgence se fait toujours attendre et faute de moyen tout devient difficile. »

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06/02/2008 par Emmanuel D'Abzac

 

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