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Tchad

Un calme irréel

par  RFI

Article publié le 06/02/2008 Dernière mise à jour le 06/02/2008 à 12:06 TU

Ndjamena a connu une deuxième journée de répit ce mardi. Sur le plan humanitaire, selon le premier bilan, les combats de ce week-end auraient fait un millier de blessés, et forcé à l’exode de 15 à 35 milles personnes. La plupart ont fui au Cameroun d’autres au Nigeria. La Commission européenne a débloqué 2 millions d'euros pour une première aide d’urgence aux déplacés. Côté diplomatique, la France se dit prête à faire son devoir si nécessaire, pour protéger le régime du président Idriss Deby Itno. Paris dit avoir reçu l'aval du Conseil de sécurité qui a voté une déclaration soutenant le président légitime du Tchad. Sur place, les rebelles se sont retirés de la capitale. « En débandade », affirme le gouvernement tchadien. « Un repli stratégique », selon les rebelles qui conditionnent tout cessez-le-feu au départ du président Idriss Deby. Ce que ce dernier refuse avec force.

(Carte : L. Mouaoued/RFI)

(Carte : L. Mouaoued/RFI)

Après la violente bataille de Ndjamena, les deux camps reconstituent leurs forces. Idriss Deby tient la capitale, toute la capitale. De source indépendante, les rebelles sont à une trentaine de kilomètres au sud-est avec une bonne centaine de véhicules.

Maintenant, chacun attend des renforts. Côté Idriss Deby, ce sont notamment les combattants du MJE, ce mouvement rebelle du Darfour mené par Khalil Ibrahim. Une de ses colonnes aurait déjà atteint Ndjamena. L'autre tiendrait le carrefour de Massaguet (50 km au nord-est de Ndjamena), à 80 kilomètres au nord.

Côté rebelles, deux colonnes arrivent de la frontière soudanaise avec du carburant et des munitions. L'une d'elles serait dans la région d'Oum Hadjer (500 km à l'est de la capitale).

Pour l'instant, le président tchadien ne veut pas entendre parler de cessez-le-feu. Il veut en découdre. Mahamat Nouri et Timane Erdimi se disent prêts, eux, à cesser les hostilités.

Cherchent-ils à gagner du temps pour se ravitailler avant un nouvel assaut ? Peut-être veulent-ils surtout consolider leurs positions militaires pour obliger Idriss Deby à négocier.