par RFI
Article publié le 07/02/2008 Dernière mise à jour le 08/02/2008 à 05:32 TU
Le président tchadien Idriss Déby à l'issue de sa conférence de presse le 6 février à Ndjamena.
(Photo : Reuters)
La présidence française va transmettre « immédiatement » aux autorités tchadiennes une demande de grâce en faveur des six membres de l'Arche de Zoé qui purgent une peine de huit ans de prison en France pour tentative d'enlèvement d'enfants. Cette mesure de clémence avait été proposée mercredi à Ndjamena par le président tchadien lui-même, lors de sa conférence de presse, une grâce, dit-il, qui pourrait survenir rapidement.
La présidence française a donc pris note des déclarations du chef de l’Etat tchadien Idriss Déby. Paris transmettra immédiatement aux autorités tchadiennes une demande de grâce des six membres de l’Arche de Zoé s’ils en font la demande. C’est ce qu’a indiqué jeudi matin le porte-parole de l’Elysée, David Martinon, précisant que ce n’est pas aux Etats d’introduire une demande de grâce.
Porte-parole de la présidence française
« Nous avons pris note des déclarations du président Déby »
Les avocats d’Eric Breteau – le responsable de l’Arche de Zoé – et de sa compagne Emilie Lelouch ont confirmé à RFI qu’ils ont bien adressé une demande de grâce au président Déby il y a deux semaines. Les avocats ont également saisi le président français Nicolas Sarkozy il y a une dizaine de jours.
Maître Gilbert Collard, l’un des défenseurs d’Eric Breteau, se dit « confiant mais prudent ». La demande de grâce pour le médecin Dominique Aubry, qui s’est désolidarisé des six autres condamnés après leur arrivée en France pour purger leur peine, serait en route pour Ndjamena.
La grâce est donc sur la bonne voie. On se rapproche de l’épilogue d’une affaire qui a fait beaucoup de bruit à l’époque au Tchad, mais qui risque d’en faire encore. Cette grâce attendue risque d’être mal reçue par une population qui avait été très choquée par les agissements de l’Arche de Zoé.
« On a déja récupéré nos enfants mais il ne faut pas que des choses comme ça se répètent. »
« Je crois que cette idée du pardon éxiste, que la France ait aidé le Président Déby dans le cadre des accords militaires qui sont les siens ou qu'elle ne l'ait pas fait. »
Articles précédents
07/02/2008 à 16:39 TU