par RFI
Article publié le 08/02/2008 Dernière mise à jour le 08/02/2008 à 21:35 TU
Jérôme Kerviel (d) avec son avocat Elisabeth Meyer, le 5 février, à son cabinet à Paris.
(Photo : Reuters)
Le trader Jérôme Kerviel passe sa première nuit en prison. Un placement provisoire décidé ce vendredi par la cour d'appel de Paris. La justice française veut l'empêcher de rentrer en contact avec d'éventuels complices. Jérôme Kerviel est accusé par la Société Générale de lui avoir fait perdre près de cinq milliards d'euros. La police continue ses investigations sur d'éventuelles complicités. Ce vendredi, elle a mis en garde à vue un courtier de la Fimat, une filiale de la Société Générale qui pourrait avoir eu connaissance des agissements de Jérôme Kerviel.
C'est l'incompréhension qui domine chez l'avocate de Jérôme Kerviel. Me Elisabeth Meyer a, en effet, affirmé ne pas comprendre la décision des juges d'incarcérer le jeune trader. « C'est le pot de terre contre le pot de fer », a-t-elle dénoncé en référence au combat que mène son client contre la Société Générale.
« Le magistrat instructeur avait compris que les conditions d'une mise en détention n'étaient pas réunies. »
« Ses mensonges ont conduit la cour d'appel à considérer que la situation était plus compliquée et nécessitait une incarcération. »
L'affaire a en effet connu un rebondissement. Un courtier de la Fimat, une filiale de la Société Générale, avec lequel Jérôme Kerviel était en contact est depuis jeudi en garde à vue. Une perquisition a même été menée dans les locaux de cette société.
Et c'est cela qui semble avoir convaincu les juges de la 6e Chambre d'instruction de la cour d'appel de Paris de mettre en détention Jérôme Kerviel. Le Parquet avait fait valoir que pour les besoins de l'enquête il était impératif d'éviter « tout risque de concertation avec d'éventuels complices ».
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