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OTAN

A Vilnius, les Européens affichent un silence poli

Article publié le 08/02/2008 Dernière mise à jour le 08/02/2008 à 22:15 TU

Le secrétaire américain à la Défense Robert Gates (g) avec son homologue canadien Gordon MacKay ce vendredi 8 février à Vilnius.(Photo : AFP)

Le secrétaire américain à la Défense Robert Gates (g) avec son homologue canadien Gordon MacKay ce vendredi 8 février à Vilnius.
(Photo : AFP)

Robert Gates joue sur la corde sensible pour mobiliser les Européens dans le sud de l'Afghanistan. Selon le secrétaire américain à la Défense, « un échec en Afghanistan serait une menace directe pour l'Europe ». Mais le message ne semble pas passer. La réunion des pays engagés militairement en Afghanistan, n'a pas débloqué la situation. Les Canadiens sont bien disposés à prolonger leur mission jusqu'en 2011. Le gouvernement soumettra cette décision à un vote de confiance. Mais, pour rester en Afghanistan, le Canada demande à ses alliés de l'OTAN d’envoyer un renfort rapide de 1 000 militaires. La France pourrait envoyer de nouvelles troupes. Mais on ne connaîtra leur nombre que début avril, au sommet de l’OTAN.

Avec notre correspondante à Vilnius, Marielle Vitureau

A Vilnius, les 26 ministres de la Défense de l’OTAN n’ont eu qu’un seul mot à la bouche : l’Afghanistan, et en particulier la situation dans le sud du pays. Les confrontations entre les forces de l’OTAN et les talibans y sont fréquentes.

En réponse à l’ultimatum canadien, pour partager l’effort de guerre, les alliés ont affiché un silence poli. Certains pays, comme la France, ont pourtant confirmé leur prochaine aide.

Publiquement, tout a été fait pour minimiser les désaccords entre les membres de l’OTAN, sur la question de leur engagement en Afghanistan, comme sur celle du devenir de l’Alliance. La Lituanie entre autres, voudrait voir l’OTAN s’engager sur des questions concernant la sécurité énergétique, ou en cas d’attaques des systèmes informatiques, comme l’Estonie en a connu une en mai dernier. Aucune annonce concrète n’a été faite pour la création d’un centre de l’OTAN pour la cyber-sécurité.

Cette réunion informelle de Vilnius est une sorte de « tour de chauffe », avant le sommet de l’OTAN à Bucarest, début avril. Les mêmes questions y seront abordées, mais cette fois, les pays membres mettront cartes sur table. Pour encore affûter leurs positions, les mêmes ministres de la Défense se retrouveront dès ce week-end à Munich en Allemagne, pour une grande conférence sur la sécurité.