par RFI
Article publié le 11/02/2008 Dernière mise à jour le 11/02/2008 à 23:21 TU
Le quartier général du parti indépendantiste Action nationaliste basque (ANV) à Baracaldo a été perquisitionné par la police espagnole le 11 février.
(Photo : Reuters)
La police espagnole a arrêté dans la nuit de dimanche à lundi treize nouveaux membres de la direction de Batasuna, la direction du bras politique interdit de l'organisation séparatiste armée basque ETA, sur ordre du juge Baltasar Garzon. Les partis de la gauche abertzale (patriote) du Pays basque français ont appelé lundi à Bayonne à une mobilisation unitaire contre la « répression » qui, selon eux, vise le mouvement indépendantiste en Espagne. Le chef du gouvernement espagnol, José Luis Zapatero a répété lundi qu'il n'y avait « aucun espoir » de réouverture d'un dialogue avec l'ETA dans le cas où il remporte les élections générales de mars prochain. L'Eglise catholique d'Espagne a une nouvelle fois pris position en faveur de la droite, en reprochant au gouvernement socialiste d'avoir négocié avec l'« organisation terroriste » ETA.
Ce nouveau coup de filet aurait pour objectif d'empêcher la direction de Batasuna de se reconstituer avant les élections législatives de mars. L'équipe dirigeante de Batasuna est déjà derrière les barreaux. Le juge Baltasar Garzon a ordonné une série d'arrestations de militants soupçonnés d'entretenir des liens avec l'ETA.
Batasuna est considéré comme la vitrine politique de l'organisation terroriste. Associée au processus de paix lancé par José Luis Zapatero, l'organisation n'a pas condamné explicitement l'attentat à l'aéroport de Madrid qui avait fait deux morts et mis fin à la trêve décrétée par l'ETA. Batasuna est interdit en Espagne depuis 2003.
Deux autres partis indépendantistes, Action nationaliste basque (ANV) et le Parti communiste des terres basques (PCTV), soupçonnés de s'être substitués à Batasuna ont été suspendus vendredi pour les prochaines législatives, ce qui a déclenché des actes de violences urbaines aux Pays basque.
Des milliers de militants indépendantistes radicaux se sont rassemblés dimanche à Bilbao pour protester contre la suspension de ces deux partis. La manifestation était interdite et elle a donné lieu à de violents affrontements avec les forces de l'ordre. Bilan : quatre personnes blessées et quatre interpellations. Un appel à la grève générale a été également été lancé pour jeudi prochain.
Universitaire basque, membre de l'ONG « Geste pour la paix » (Gesto por la paz)
Je crois que le Parti socialiste doit montrer qu'il doit être dur, sinon, le Parti populaire va l'accuser d'être très faible avec l'ETA et ses supporters.
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