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Kenya

Pourparlers en panne

par  RFI

Article publié le 21/02/2008 Dernière mise à jour le 21/02/2008 à 10:20 TU

Le chef de l’opposition kényane Raila Odinga.  (Photo : Reuters)

Le chef de l’opposition kényane Raila Odinga.
(Photo : Reuters)

Sous la médiation de Kofi Annan, le président Mwai Kibaki et l’opposant Raila Odinga se sont mis d’accord sur le principe d'un partage du pouvoir pour régler la crise postélectorale, mais les modalités de ce partage posent problème. L’opposition a même menacé hier de reprendre ses manifestations si dans une semaine, les négociations n'ont pas abouti à un changement constitutionnel, un changement nécessaire pour permettre la création d’un poste de Premier ministre et un réel partage du pouvoir.

Les négociations engagées depuis bientôt trois semaines sous les auspices de l'Union africaine qui a mandaté Kofi Annan au Kenya se sont poursuivies tard dans la soirée hier, elles continuent de buter sur la définition d'un poste de Premier ministre.

L'opposition demande un poste de Premier ministre pour son dirigeant, Raila Odinga, qui serait à la tête d'un gouvernement constitué pour la moitié de ministres issus de son mouvement.

Quant au gouvernement, s'il se dit prêt à accepter « un partage des responsabilités avec l'opposition », il se réfugie derrière l'actuelle Constitution pour refuser d'accorder tout pouvoir exécutif à un éventuel Premier ministre.

Face à ce qu'elle qualifie d'obstruction de la part du gouvernement, l'opposition a demandé hier par la voix de son secrétaire général, que le Parlement se réunisse la semaine prochaine pour amender la Constitution et permettre aux négociations de progresser, à défaut de quoi l'opposition menace de reprendre des manifestations publiques.