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France / Allemagne

L'Union méditerranéenne, pomme de discorde du couple franco-allemand

par  RFI

Article publié le 27/02/2008 Dernière mise à jour le 26/02/2008 à 23:54 TU

Jean-Pierre Jouyet(Photo : AFP)

Jean-Pierre Jouyet
(Photo : AFP)

Le projet d'Union méditerranéenne, cher au président Sarkozy, plombe les relations franco-allemandes, déjà tendues. L'annulation du conseil économique qui devait avoir lieu ce mardi 26 février à Paris est venue s'ajouter au report du sommet informel entre le président français et la chancelière allemande. La rencontre entre les deux dirigeants qui devait avoir lieu lundi prochain a été reportée en juin. Un report très polémique qui est en partie dû à l'insistance de la France d'imposer à l'Allemagne la création d'une Union méditerranéenne. Mais face à l'opposition allemande, la France a décidé de mettre de l'eau dans son vin.

Le projet d'« Union méditerranéenne » soutenu par Nicolas Sarkozy irrite depuis longtemps la chancelière allemande. Mais l'opposition de l'Allemagne a fini par payer. La France a dû composer. Désormais, le projet du président Sarkozy aura pour nom « Union pour la Méditerranée » et non plus simplement « Union méditerranéenne ».

La nuance est certes subtile, mais Jean-Pierre Jouyet, le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, a estimé que ce « glissement sémantique n'était pas neutre ». Ce projet devrait désormais associer l'ensemble des 27 pays membres, et non plus certains d'entre eux, comme le prévoyait le projet présidentiel.

Les Allemands soupçonnent en effet Nicolas Sarkozy de vouloir utiliser les fonds européens destinés à venir en aide aux pays méditerranéens pour financer son projet d'Union. Il n'en sera rien, a assuré Jean-Pierre Jouyet, qui a tenu à souligner que la future « Union pour la Méditerranée » viendra simplement « compléter et enrichir » le processus de Barcelone, une structure mise en place il y a douze ans par l'Union européenne pour les pays de Méditerranée et que les Allemands ne voulaient pas voir vidée de sa substance.

Il n'est pas sûr néanmoins que la chancelière allemande se satisfasse d'un glissement sémantique et de garanties de principes.