Article publié le 02/03/2008 Dernière mise à jour le 03/03/2008 à 00:48 TU
Des Palestiniens évacuent un homme blessé, dans le camp de réfugiés de Jabaliya, le 1er mars 2008.
(Photo : AFP)
Avec notre envoyée spéciale à Gaza, Catherine Monnet
Juste avant la tombée de la nuit et les appels à la prière du soir, des hélicoptères Apache survolaient encore le nord de Gaza. La deuxième journée de l'opération militaire israélienne baptisée « hiver chaud » a pourtant été moins intensive que celle d'hier samedi, moins meurtrière aussi, même si les blessés et les morts ont continué d'affluer toute la journée vers les hôpitaux de Gaza.
L'armée israélienne maintient ses positions à l'intérieur de la bande de Gaza, et notamment sur une colline qui surplombe le camp de réfugiés de Jabaliya, d'où est tirée une partie des roquettes vers Israël. Des habitants du coin racontent qu'à partir de ce point d'observation, les soldats israéliens sont désormais capables de répliquer quasi immédiatement aux tirs de Qassam.
Un peu partout à travers les rues de Jabaliya, des tentes de condoléances ont été dressées et rappellent que le camp de réfugiés a payé un lourd tribut, hier. Souvent, c'est la bannière jaune du Fatah qui flotte près des maisons endeuillées et non les drapeaux verts du Hamas.
Ce ne sont pas que les militants ou les familles proches du mouvement islamiste qui sont ciblés par l'opération israélienne. Ce ne sont pas non plus que des militants ou des activistes qui sont touchés par les raids. De nombreux adolescents et même de jeunes enfants ont été blessés ou tués ces derniers jours, ce qui accentue la colère et la détermination des Gazaouis à résister aux forces israéliennes.
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« Nous lançons un appel à la fin de la violence et à tous les actes terroristes dirigés contre des civils innocents », a déclaré Gordon Johndroe, porte-parole de la Maison Blanche.
03/03/2008 par Jean-Louis Pourtet