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Proche-Orient

Délicate médiation américaine

Article publié le 05/03/2008 Dernière mise à jour le 05/03/2008 à 09:25 TU

La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, aux côtés du président palestinien, Mahmoud Abbas, à Ramallah le 4 mars.(Photo : Reuters)

La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, aux côtés du président palestinien, Mahmoud Abbas, à Ramallah le 4 mars.
(Photo : Reuters)

Condoleezza Rice a rencontré, ce mardi soir, le Premier ministre israélien Ehud Olmert après le président palestinien Mahmoud Abbas. La secrétaire américain n'a pas obtenu de Mahmoud Abbas de nouvelles dates pour une reprise des pourparlers de paix. Condoleezza Rice tente dans un climat plus que tendu de relancer les négociations de paix suspendues par le président. Hier soir, une nouvelle incursion militaire israélienne à Gaza a fait de nouvelles victimes civiles: un bébé palestinien a été tué lors d'échange de tirs.

Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet

L'incursion n'a duré que quelques heures et visait un important responsable du jihad islamique. Ce n'était pas une vaste opération comme celle qui s'est achevée dans la nuit de dimanche à lundi et  qui a fait plus d'une centaine de morts.

L'armée israélienne parle simplement d’« activité de routine près de la frontière ». Mais pendant les échanges de tirs entre les soldats israéliens et les activistes palestiniens, un bébé d'une vingtaine de jours a été tué. Le nom de la petite Amira Abu Asr vient s'ajouter à la liste de la vingtaine d'enfants tués en moins d'une semaine.

Quelques heures auparavant, Condoleezza Rice, qui disait comprendre le droit d'Israël à se défendre, demandait également à l'Etat Hébreu de faire « de très sérieux efforts pour épargner les vies innocentes ».

Ce nouvel accrochage meurtrier survient alors que la secrétaire d'Etat américaine n'a pas encore réussi à convaincre le président palestinien de revenir s'asseoir à la table des négociations.

Mahmoud Abbas demande au gouvernement israélien de « cesser son agression », pour « créer le climat nécessaire à la conduite des négociations ». Le chef de l'Autorité palestinienne ne s'est pas encore engagé publiquement à reprendre les discussions.