Article publié le 07/03/2008 Dernière mise à jour le 07/03/2008 à 16:21 TU
Depuis quelques semaines, les cours du pétrole volent de record en record. Et malgré l'appel pressant du président Bush, l'Opep, l'Organisation des pays producteurs de pétrole a refusé ce mercredi d'augmenter sa production. Ce jeudi, le pétrole a pour la première fois terminé à New York au-dessus de la barre des 105 dollars après avoir frôlé les 106 dollars, réalisant un nouveau record absolu. A Londres, le brent a dépassé aujourd'hui les 103 dollars.
Une station de San Diego, aux Etats-Unis affiche les prix des carburants en augmentation.
(Photo : Reuters)
Cette flambée des prix du brut s'explique certes par la demande croissante de pays émergeants comme l'Inde ou la Chine, l'offre sur les marchés ne répondant pas suffisamment à leur demande galopante.
Mais il faut de plus en plus rechercher les raisons de cette envolée des cours dans l'appétit des fonds spéculatifs pour les matières premières au premier rang desquelles le pétrole.
La glissade du dollar, devise dans laquelle est facturée l'or noir, a en effet accentué l'augmentation des prix du baril puisque l'effrondrement du billet vert, en rendant le brut moins cher, n'a fait que renforcer son rôle de valeur refuge. Et à plus de 100 dollars, le pétrole devient un produit intéressant pour les spéculateurs qui sont confrontés à une pénurie d'actifs financiers rentables.
Les cours profitent également d'un ensemble de tensions géopolitiques, comme par exemple, le différend juridique opposant le Venezuela et le géant pétrolier ExxonMobil, ou le contentieux entre Téhéran et la communauté internationale au sujet du programme iranien d'enrichissement d'uranium.
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