par RFI
Article publié le 10/03/2008 Dernière mise à jour le 10/03/2008 à 10:26 TU

Le colonel Mohamed Bacar s'explique devant des journalistes, le 15 février 2008, à Anjouan.
( Photo AFP )
Le compte à rebours de l'intervention militaire contre le colonel Bacar à Anjouan a commencé.
Hier dimanche, le ministre tanzanien des Affaires étrangères, Kamilius Membe, et l'ancien chef de la diplomatie libyenne, Ali Triki, ont effectué une visite éclair de deux heures à Moroni pour rencontrer le président comorien à ce sujet. Au menu des discussions, le déploiement des troupes africaines qui vont participer à cette opération.
Aucun chiffre n'est avancé officiellement, mais des sources diplomatiques parlent d'environ 1 500 soldats, essentiellement des Tanzaniens, des Soudanais et des Sénégalais. « Le Soudan serait prêt à fournir à lui seul 1 000 hommes », confie un fonctionnaire du ministère comorien des Affaires étrangères. Seule certitude, le déploiement devrait débuter ce lundi pour se terminer le 15 mars. Toujours selon les mêmes sources, la France reste disposée à assurer le transport de ces troupes jusqu'aux Comores.
Malgré la pression internationale, le colonel Bacar ne montre pas de signe de fléchissement, même s'il n'a plus d'échappatoire. Kamilius Membe a lancé un dernier avertissement au colonel rebelle : si Bacar et ses hommes tirent sur des militaires de l'Union africaine, ils seront poursuivis pour crime de guerre.
Porte-parole du gouvernement fédéral comorien à Moroni
« Ce sera véritablement un débarquement sur Anjouan. Toutes les formes de médiation pacifique ont été menées et ont échoué à cause de l'entêtement de Bacar. La communauté internationale n'a pas d'autre alternative qu'une intervention militaire ».
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