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Pakistan

L’Assemblée contre Musharraf

Article publié le 17/03/2008 Dernière mise à jour le 17/03/2008 à 15:38 TU

Les leaders de l'opposition à l'Assemblée ce lundi 17 mars : à gauche, Nawaz Sharif (PML-N) et à droite, Asif Ali Zardari (PPP).(Photo : Reuters)

Les leaders de l'opposition à l'Assemblée ce lundi 17 mars : à gauche, Nawaz Sharif (PML-N) et à droite, Asif Ali Zardari (PPP).
(Photo : Reuters)

L’Assemblée nationale pakistanaise a ouvert ce lundi sa première session. Elle est dominée par l’opposition qui a affiché son hostilité à « la dictature » du président de la République, Pervez Musharraf. Elle a rendu hommage à Benazir Bhutto, l’ancienne Premier ministre, assassinée le 27 décembre dernier. Mais, malgré leur souhait de combattre le pouvoir du président Musharraf, les deux grands partis de l’opposition ne partagent pas forcément l’idée d’une destitution du président.

Avec notre correspondant à Islamabad, Eric de Lavarène

De lourds dossiers attendent dans les prochains mois les nouveaux députés : la lutte contre le terrorisme – plusieurs attentats depuis le début de l’année ont fait près de 600 morts – et la mise sur pied d’une économie « qui prend l’eau ». Les deux partis majoritaires au Parlement, le PPP et la PML-N ont signé un accord la semaine dernière sur ces impératifs pour le nouveau gouvernement.

Il devra trouver les moyens d’enrayer une situation de plus en plus chaotique et violente, et s’en prendre à une dangereuse hausse des prix, ainsi qu’à une grave pénurie d’énergie. On ne compte plus les longues coupures d’électricité dans tout le pays.

Ce qui est sûr, c’est que le président Pervez Musharraf transmet à cette nouvelle Assemblée « un » Pakistan bien mal en point ; une Assemblée qui pourrait se heurter à des avis contraires chez les députés, justement à propos de Pervez Musharraf.

Les députés de la PML-N ont juré son départ, en demandant notamment un vote dans les jours à venir, pour réhabiliter les juges de la Cour suprême. Au moment où ces derniers ont été limogés en novembre 2007, ils étaient sur le point d’invalider la présidentielle. Mais le PPP qui a noué des contacts avec Pervez Musharraf ne laissera sûrement pas faire.

Autant dire que les nouveaux partis majoritaires à l’Assemblée pourraient ne pas s’entendre sur le long terme ; des partis autrefois frères ennemis.