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Kenya

Trouver les failles d'un scrutin

Article publié le 20/03/2008 Dernière mise à jour le 21/03/2008 à 00:45 TU

Le juge Johann Kriegler dirige la commission d'enquête internationale qui va décortiquer la présidentielle de décembre 2007.(Photo: Reuters)

Le juge Johann Kriegler dirige la commission d'enquête internationale qui va décortiquer la présidentielle de décembre 2007.
(Photo: Reuters)

Pourquoi le Kenya a-t-il sombré dans une violence meurtrière après les élections présidentielles de décembre ? C'est pour répondre à cette question qu'une commission d'enquête internationale a été mise sur pied. L'équipe, dirigée par un juge sud-africain à la retraite, Johann Kriegler, a commencé ces travaux ce jeudi. Son équipe devra trouver les solutions pour que les prochains scrutins kenyans soient incontestables.

Avec notre correspondante à Nairobi, Stéphanie Braquehais

L'enquête durera entre trois et six mois pour aboutir à un rapport comprenant les résultats de l'enquête et des recommandations.

Une équipe de sept juristes, comprenant quatre Kenyans et trois experts internationaux, va mener des entretiens publics et privés et demande l'accès à tous les documents et au matériel électoral.

Le but est d'identifier les faiblesses de la législation, évaluer le rôle des partis politiques, des médias, des observateurs, enquêter sur le comptage et le processus de l'annonce des résultats, évaluer la crédibilité de ces résultats et proposer des réformes constitutionnelles et législatives.

« Nous déterminerons ce qui a achoppé dans cette élection pour que cela ne se reproduise plus », a déclaré le président du comité, le juge sud-africain Johann Kriegler, qui a conduit de nombreuses missions électorales, notamment au Salvador ou en Haïti.

Pour autant, rien n'a été dit sur les méthodes précises qui seront utilisées sur la protection éventuelle des témoins, s'ils devront ou non prêter serment.

Le président du comité a également refusé de se prononcer pour l'instant sur un éventuel recomptage des voix ou sur le statut actuel des membres de la commission électorale dont la démission a été réclamée à de nombreuses reprises que ce soit par l'opposition ou la société civile.

« C'est une tâche difficile qui nous attend, a conclu Johann Kriegler, qui sera sûrement décourageante parfois, mais les Kenyans ont le droit de savoir ce qui s'est passé lors de ces élections ».