Article publié le 08/04/2008 Dernière mise à jour le 08/04/2008 à 16:42 TU
Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
Coup de théâtre donc à l'ouverture du procès de l'ex-président israélien. Moshe Katsav, par l'intermédiaire de ses avocats, annonce qu'il demande l'annulation pure et simple de l'accord passé par la défense et le parquet.
Accusé d'une série de délits sexuels, il avait accepté de reconnaître une partie des faits, notamment harcèlement sexuel, actes indécents et subornation de témoins. En échange de quoi, les accusations de viol, difficiles à prouver, étaient abandonnées, et il ne devait pas y avoir de long procès.
«Mon client souhaite se battre pour démontrer son innocence, lors d'un procès en bonne et due forme», a affirmé à la presse Victor Feldman, l'un des avocats de l'ancien président. Retour à la case départ, donc. Le parquet devrait maintenant présenter un acte d'accusation ; une procédure rendue plus compliquée en raison de l'accord qui avait été passé.
Entouré de policiers et de gardes du corps, en présence de membres de sa famille -notamment sa femme Gila- Monsieur Katsav a été hué par les membres d'organisations féministes rassemblés devant le tribunal, qui l'ont traité de violeur.
C'est la première fois en Israël qu'un ex-président comparait devant un tribunal. Un moment historique, quelque peu embarrassant, selon un commentateur judiciaire.