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JO de Pékin

Cérémonie d’ouverture : défections en série

par Stéphane Lagarde

Article publié le 11/04/2008 Dernière mise à jour le 11/04/2008 à 22:28 TU

Selon des sondages, 39 % des Norvégiens et 67 % des Français se disent aujourd’hui favorable à un boycott par leurs dirigeants de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques en Chine. Parallèlement, la liste des absents à l’ouverture des JO s’allonge.

Le stade olympique de Pékin qui accueillera la cérémonie d'ouverture le 8 août 2008.(Source : Pékin 2008)

Le stade olympique de Pékin qui accueillera la cérémonie d'ouverture le 8 août 2008.
(Source : Pékin 2008)

Boycottera, boycottera pas ? A mesure que les incidents se multiplient sur le parcours de la flamme, l’estrade du « Nid d’oiseau » - stade principal de Pékin qui doit accueillir la cérémonie d’ouverture -, se désemplit. 120 chefs d’Etat, de gouvernement et personnalités politiques étaient annoncés à Pékin le 8 août. Il faut désormais rayer de la liste Ban Ki-moon. Le secrétaire général des Nation unies a fait savoir qu’il n’irait probablement pas à la cérémonie d’ouverture en raison « d’engagements antérieurs. »  Même chose pour Gordon Brown. Le Premier ministre britannique invoque lui aussi un problème d’agenda et précise qu’il ira bien en revanche à la cérémonie de clôture. Ira, ira pas ? Le jeu tourne au concours d’excuses. A l’exception des Polonais, des Tchèques et des Estoniens qui ont fait part de leur désistement en signe de protestation, les Européens ont bien du mal à motiver leur éventuelle absence.

La France attend et l’Allemagne se défausse

Le président français est plutôt sur une position attentiste. Nicolas Sarkozy a appelé à une reprise du dialogue avec le Dalaï Lama avant de déterminer les conditions de la participation de la France à la cérémonie d’ouverture. Une position approuvée par 53% des français, selon un sondage Opinionway-Le Figaro-LCI publié ce vendredi. 67 % des sondés estiment plus globalement que Paris ne devrait pas envoyer de délégation officielle pour assister au coup d’envoi des olympiades en Chine comme c’est le cas pour 39 % des Norvégiens, selon un sondage paru également ce vendredi dans le quotidien Aftenposten.

Angela Merkel a toujours dit qu’elle ne se rendrait pas aux JO pour des raisons de… protocole !!! La chancelière allemande qui a fortement irrité Pékin l’an dernier en recevant le Dalaï Lama, laisse au président allemand le soin de se décider. Chez les voisins autrichiens, le ton est beaucoup plus mesuré. La lutte pour le respect des droits de l’homme en Chine ne doit pas se limiter à la présence de responsables politiques dans les gradins du stade de Pékin, a affirmé la responsable de la diplomatie autrichienne Ursula Plassnik. La ministre se garde bien de préciser si, avec ou sans le chancelier Alfred Gusenbauer, elle comptait se rendre dans la capitale chinoise le 8 août. Une même réflexion est en cours un peu partout avec parfois des fuites dans la presse. Au Japon, l’empereur et la famille impériale refuseront « probablement » de se rendre à Pékin en raison de la répression au Tibet, ont ainsi écrit les journaux de l’Archipel. Enfin, dernière prises de positions en date, le Premier ministre Australien Kevin Rudd et le Dalaï Lama ont rappelé la semaine dernière qu’ils étaient opposés au boycott. Problème : le Dalaï Lama n’est pas invité dans le « Nid d’oiseau » de Pékin     

Pas d’escorte chinoise au Japon

La Chine attend toujours les réponses à ses invitations pour la cérémonie d’ouverture - sur le site officiel des Jeux pour l’instant, seule la participation du maire d’Athènes est confirmée -, et pendant ce temps là, le ciel continue de s’assombrir sur le chemin de la flamme. Selon la chaîne kenyane NTV, Wangari Maathai se retire du relais. La première femme africaine à avoir reçu le prix Nobel de la paix en 2004 a décidé qu’elle ne porterait pas la torche olympique sur l’étape tanzanienne ce week-end, afin de protester contre les violations des droits de l’homme au Tibet. Autre mauvaise nouvelle pour Pékin : après l’Australie, le chef de la police japonaise a prévenu qu’il ne voulait pas d’escorte chinoise pour protéger le relais au Japon fin avril. Jeudi, l’Inde s’irritait déjà de la présence de ces gardiens chinois de la flamme dont la présence a suscité une vive polémique lors du relais au Royaume-Uni et en France. « Delhi met son veto à la surveillance aérienne de la Chine », titrait jeudi le Telegraph à Calcutta. Contrairement à la France, l’Inde devrait refuser qu’un hélicoptère surveille les relayeurs lors du passage de la torche dans le pays, le 17 avril prochain.


Le président du CIO a donné une nouvelle conférence de presse vendredi à Pékin après deux jours de réunion avec les interlocuteurs chinois du Comité. Jacques Rogge a qualifié  d'«excellente» l'avancée des préparatifs. Il a par ailleurs confirmé que la flamme olympique passerait bien au Tibet.

Pékin, boycott politique

« Il n'y aura pas de boycott des épreuves sportives, l'opinion publique mondiale ne veut pas d'un boycott.»

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11/04/2008 par Jacques Rogg

Actuellement en voyage en Inde, la socialiste française Ségolène Royal a rencontré le représentant du Dalaï Lama à New Delhli, pour parler bien sûr de la situation au Tibet et des Jeux olympiques de Pékin.

Ségolène Royal à New Delhi

« La Chine ne peut pas, au regard du reste du monde, se priver des Jeux Olympiques, parce que ce sont des enjeux économiques considérables.»

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11/04/2008 par Mouhssine Ennaimi