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JO de Pékin 2008

Le CIO appelle la Chine à respecter ses engagements

Article publié le 10/04/2008 Dernière mise à jour le 10/04/2008 à 13:32 TU

Le président du Comité international olympique, Jacques Rogge pendant la conférence de Pékin, le 10 avril 2008. (Photo : Reuters)

Le président du Comité international olympique, Jacques Rogge pendant la conférence de Pékin, le 10 avril 2008.
(Photo : Reuters)

Après son passage tourmenté à Londres, Paris et San Francisco, la flamme olympique doit rejoindre ce jeudi la capitale argentine Buenos Aires où des incidents sont également prévus. Les responsables politiques de la planète continuent de réagir aux incidents liés à la situation au Tibet. Le président américain George Bush a lancé un nouvel appel au dialogue entre Pékin et le Dalaï Lama, le Premier ministre japonais a déclaré que la Chine est « la principale responsable du problème tibétain » et son homologue britannique, Gordon Brown, a annoncé qu’il n'ira pas à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques. Le président du Parlement européen, Hans Gert Pöttering, demande aux dirigeants européens de réfléchir à un boycott de la cérémonie d'ouverture si Pékin persiste à refuser de dialoguer avec le chef spirituel des Tibétains. De son côté, le président du Comité international olympique, Jacques Rogge, lors d’une conférence de presse à Pékin, a tenté d’apaiser les tensions. Il a également appelé la Chine à respecter ses engagements d'améliorer les droits de l'homme avant les Jeux Olympiques. Pour sa part, Pékin a demandé au CIO de ne pas politiser les jeux.

Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin

C’était la conférence de presse d’un dirigeant qui marche sur des œufs. Pendant presqu’une heure Jacques Rogge s’est employé à apaiser les tensions, rassurer et promettre le succès de ces jeux.

Sur la situation de crise que traverse la famille olympique, Jacques Rogge a voulu remettre les choses à leurs places : « Ce n’est pas Munich et les prises d’otages, ce n’est pas non plus le boycott des années 80. L’histoire des jeux est jalonnée de défis et ceux auxquels nous sommes confrontés sont beaucoup moins graves que ceux qu’on a connus. »

Le président de CIO a tout de même reconnu qu’il y a avait des problèmes sérieux : « celui des engagements chinois non tenus, la loi sur la liberté de la presse, la levée de la censure sur internet, très imparfaitement appliquée ».

« Des  jeux sans violence »

Sur le problème de la torche, le CIO condamne, encore une fois, les fauteurs de trouble, à Londres, comme à Paris.

Jacques Rogge reconnait qu’il est très triste de tout ce qui s’est passé. Mais il souligne, que l’image de la flamme elle-même, n’est pas atteinte.

Pour l’avenir proche, le président de CIO est surtout préoccupé par l’aptitude des athlètes pendant les jeux.

Jacques Rogge a tenté de définir des règles les plus précises possibles. « Il est n’est pas question, dit-il, de remettre en cause la liberté d’expression des sportifs, mais ils devront se garder de toute propagande. »

Enfin en destination de la Chine et en réponse à des questions sur les droits de l’homme ou sur le Tibet, le président de CIO a simplement souhaité « des  jeux sans violence ».

A écouter

Gordon Brown n'assistera pas à la cérémonie d'ouverture des JO

« La porte-parole du gouvernement a déclaré qu'il a toujours été question que Gordon Brown assiste plutôt à la cérémonie de clôture, puisque c'est à ce moment que le témoin olympique sera passé à Londres. »

10/04/2008 par Muriel Delcroix

Le Japon accuse la Chine d'être responsable du problème tibétain

« Le Premier ministre japonais, Yasuo Fukuda, ose aujourd'hui pour la première fois depuis les troubles au Tibet, dire à Pékin que ce qui se passe dans l'Himalaya est son problème, sa responsabilité. »

10/04/2008 par Frédéric Charles