par RFI
Article publié le 10/04/2008 Dernière mise à jour le 10/04/2008 à 23:59 TU
C'est à une très large majorité que les eurodéputés ont voté pour le boycott de la cérémonie d'ouverture des JO si Pékin ne s'efforcait pas de rétablir le dialogue avec le Tibet.
(Photo : Reuters)
Il est relativement rare qu’au Parlement européen une telle majorité se dessine autour d’une véritable injonction faite au conseil des ministres de l’UE, c’est-à-dire aux vingt-sept Etats membres de l’Union.
580 voix pour, 24 contre et 45 abstentions.
Le doute n’est pas permis. Les eurodéputés de tout bord sont exaspérés par les tergiversations et par l’ambiguïté qui entourent la réaction des chancelleries européennes face à la Chine ; la Chine qui organise, simultanément, les Jeux olympiques et la répression au Tibet et au Sin-Kiang.
Il est par conséquent requis des vingt-sept qu’ils «accordent leurs violons» alors que le Parlement européen entend avancer à une date antérieure aux JO l’audition du Dalaï Lama, initialement prévue pour le mois de décembre.
Alors, le message est donc clair. «Définissez à vingt-sept une position commune vis-à-vis de la Chine et tenez-vous-y».
Ce raidissement des parlementaires européens n’est évidemment pas de nature à rasséréner Pékin, mais de ce point de vue là, le pire a été évité. Un amendement de dernière minute a été rejeté par les eurodéputés. Il prévoyait tout simplement que l’Union européenne soutienne la candidature de Taiwan aux Nations unies. A côté d’un semblable camouflet, les réserves européennes sur le Tibet auraient paru vraiment très secondaires.
«Ban Ki-moon n'a pas dit quel était l'autre évènement si important qui l'empêcherait de se rendre à la cérémonie d'ouverture.»
A Pékin, jeudi dans la journée, le président du Comité international olympique a reconnu que le mouvement olympique «traversait une crise». Toutefois, il assuré les athlètes que la crise actuelle allait être surmontée. Jacques Rogge a par ailleurs rappelé à la Chine les engagements pris «avant l'attribution» des Jeux, «de faire avancer la question sociale, notamment les droits de l'homme».
Président du Comité international olympique
« Nous allons faire un debriefing en septembre et se pencher sur le parcours de la torche. »
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