Article publié le 12/04/2008 Dernière mise à jour le 12/04/2008 à 17:29 TU
Le président chinois Hu Jintao (D) et le vice-président élu de Taiwan, Vincent Siew, le 12 avril 2008.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Shanghai, Joris Zylberman
C’était le premier test diplomatique pour le nouveau gouvernement de Taiwan. En rencontrant le président chinois Hu Jintao, le vice-président Vincent Siew voulait faire fondre la glace et surfer sur la victoire, bien accueillie en Chine, de Ma Ying-jeou, le leader du parti d’opposition Kuomintang à l’élection présidentielle du 22 mars.
La rencontre a été franche et harmonieuse et aurait même porté ses fruits, s’est réjoui Vincent Siew, sans plus de précision. Le vice-président taiwanais s’est présenté à Hu Jintao comme un vieux routier des questions économiques, histoire de signifier la fin des visées indépendantistes de l’île. Le nouveau président taiwanais Ma Ying-jeou veut désormais le statu quo ; il veut tout autant développer le commerce, le tourisme et les liaisons de transport entre l’île et le continent.
Chercheur au CERI et au CNRS, spécialiste de la Chine
« Les relations entre Taiwan et la Chine sont extrêment importantes. Environ un million de Taiwanais sont installés sur le continent où ils ont des entreprises ou des joint-ventures avec la Chine. »
Mais la balle est aussi dans le camp de Pékin : Hu Jintao mettra-t-il définitivement en veilleuse le discours belliqueux de la Chine à l’égard de Taiwan ? Cela remettrait alors en cause la stratégie de Pékin et la hausse annuelle de 17% du budget militaire, dont l’objectif est d’en finir avec l’hégémonie américaine en Asie-Pacifique.
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Chercheur au Ceri et au Cnrs, spécialiste de la Chine
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