par RFI
Article publié le 15/04/2008 Dernière mise à jour le 15/04/2008 à 22:13 TU
La police quadrille Harare et se mêle à la population pour dissuader tout mouvement de contestation. Harare, le 14 avril 2008.
(Photo : AFP)
Plusieurs raisons expliquent cette faible mobilisation. La première est économique : une journée sans travail, c'est une journée sans salaire. Et au Zimbabwe, l'immense majorité des gens ne peut se permettre cela.
Ensuite, le message du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) n'a pas forcément été entendu.
L'opposition n'a pas de relais médiatiques sur place et la distribution de tracts, vendredi dans les rues de la capitale, n'a peut-être pas suffi à informer ceux qui auraient pu suivre le mot d'ordre de grève.
Troisième raison qui semble avoir dissuadé la population : la peur de la répression. Les policiers anti-émeute sont déployés dans le centre-ville. Des barrages ont été érigés sur les principales routes de la capitale et les autorités ont annoncé hier que tout trouble sera sévèrement puni.
Un avertissement que les habitants d'Harare, et plus encore les partisans du MDC, n'ont manifestement pas pris à la légère, la bastonnade des membres de l'opposition étant très fréquente.
A Bulawayo, la seconde ville du pays, réputée très favorable au MDC, il semble que l'appel à la grève ait été un peu plus entendu. Une source sur place assure que certains commerces sont fermés, mais elle estime également que la population a, pour une bonne part, perdu espoir dans le processus électoral et dans la perspective d'un changement tant que Robert Mugabe sera vivant.
« L'opposition est en partie responsable de l'échec de cette grève. »
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