Chine / France
Les relations franco-chinoises se détendent
Article publié le 22/04/2008 Dernière mise à jour le 22/04/2008 à 23:53 TU
Kong Quan, le nouvel ambassadeur de Chine à Paris, lors de son arrivée à l'Elysée le 22 avril 2008 pour remettre au président Sarkozy ses lettres de créance.
(Photo : AFP)
La Chine a condamné ce mardi la décision de la ville de Paris de faire du Dalaï Lama son « citoyen d'honneur ». « Il s'agit d'une ingérence dans les affaires intérieures d'un pays souverain », a déclaré mardi le nouvel ambassadeur de Chine en France, Kong Quan, après avoir remis ses lettres de créance au président français. Mais Pékin a jugé positif le soutien du président Sarkozy à l'escrimeuse handicapée Jin Jing, symbole en Chine du fiasco de la flamme olympique lors de son passage en France. Jiang Yu, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a réaffirmé ce mardi que la Chine accordait une haute importance aux relations avec la France, un de ses partenaires stratégiques en Europe.
Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin
Les échanges diplomatiques entre la France et la Chine se sont multipliés depuis quelques jours : le message de regrets adressé par l'ambassadeur de France, la lettre de Nicolas Sarkozy portée en main propre à la jeune athlète handicapée, bousculée sur le parcours de la flamme, mais aussi la visite récente d'un ancien ambassadeur de Chine en France. Autant d'initiatives destinées à restaurer la confiance entre Paris et Pékin, avec un premier résultat concret : le ministère chinois des Affaires étrangères déclare avoir « apprécié » le geste de Nicolas Sarkozy.
Jiang Yu
Porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères
« Nous espérons que le président Sarkozy et le gouvernement comprennent et soutiennent les mesures nécessaires pour préserver la stabilité sociale, la sécurité des biens et des personnes. »
En gage de bonne volonté, la porte-parole a aussi désapprouvé officiellement certains actes individuels radicaux commis lors de manifestations anti-occidentales : « Nous pensons que les manifestants peuvent exprimer leur patriotisme de manière légale et raisonnable », a-t-elle dit. En revanche, Pékin a fait part de son fort mécontentement après la décision de la ville de Paris de faire du Dalaï Lama un citoyen d'honneur : « C'est une grossière ingérence dans les affaires chinoises », conclut le communiqué.
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