JO de Pékin

Manifestations anti-françaises en Chine

Article publié le 19/04/2008 Dernière mise à jour le 19/04/2008 à 07:53 TU

Plusieurs manifestations ont eu lieu ce matin à Pékin mais aussi à Wuhan (centre du pays) contre la France et les intérêts français, en dépit des excuses adressées par l’ambassadeur de France à Pékin. Les incidents lors du passage de la flamme olympique à Paris et les menaces de boycott de la cérémonie d’ouverture des JO sont à l’origine de ces manifestations.

Sur la banderole des manifestants chinois devant l'ambassade de France à Pékin, le 19 avril 2008, on peut lire : « Le Tibet appartient à la Chine ».
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin

On a annoncé ce matin, de source française, la mise en place d’un très important dispositif de sécurité autour non seulement de l’ambassade et de la résidence de l’ambassadeur, mais aussi du lycée français qui se trouve dans le même périmètre. Tout ce secteur est bouclé par la police chinoise.

Un dispositif destinée à faire face à des manifestations. Mais jusqu’à maintenant, on ne signale pas la présence de nombreux manifestants.

Avant cela, à Wuhan, dans le centre de la Chine, des milliers de Chinois ont défilé ce matin devant des magasins Carrefour, pour protester contre l’attitude de la France sur le Tibet et les événements qui se sont déroulés à Paris lors du parcours de la flamme olympique.

Les « profonds regrets » de l’ambassadeur

C’est la première fois qu’on observe de telles réactions depuis ces événements. Et cela intervient après l’intervention, hier, devant la presse chinoise, de l’ambassadeur de France, Hervé Ladsous, qui s’est exprimé pour la première fois sur ces sujets.

Il a très officiellement exprimé ses « profonds regrets » après les incidents à Paris. Il a souligné qu’il avait été choqué par l’agression dont a été victime la jeune athlète handicapée dans sa chaise roulante. Il souhaite d’ailleurs la rencontrer personnellement pour lui exprimer ses regrets.

Un discours de l’ambassadeur de France qui pour l’instant ne semble pas calmer ces campagnes lancées notamment sur Internet, et dirigées en particulier contre la France.