par RFI
Article publié le 28/04/2008 Dernière mise à jour le 28/04/2008 à 05:47 TU
L’ambassadeur de France en Algérie, Bernard Bajolet reconnaît aujourd’hui, « la très lourde responsabilité des autorités françaises » dans les massacres du 8 mai 1945. C'est la première fois qu'un responsable français qualifie de « massacre » la répression par les autorités françaises des manifestations d'Algériens en faveur de l'indépendance. L’ambassadeur de France a tenu ses propos devant hier à Guelma, devant des étudiants d l’université du 8 mai 45.
Il y avait eu en 2005, l’ambassadeur Hubert Colin de Verdière, qui, à Sétif, avait qualifié la répression des manifestations du 8 mai 1945 de « tragédie inexcusable ». Puis, ensuite, en décembre dernier, le président Nicolas Sarkozy, à l'Université de Constantine, avait évoqué, lui, « les fautes et les crimes du passé » colonial français en Algérie, crimes qualifiés « d’impardonnables ».
Et toujours à propos de ces massacres du 8 mai 45, l’ambassadeur de France en Algérie, Bernard Bajolet, reconnaît aujourd’hui, la « très lourde responsabilité des autorités françaises de l’époque ».
Pas à pas, lentement mais sûrement, l’Etat français porte un nouveau regard sur son histoire coloniale, un regard plus objectif. Cette perception nouvelle peut se résumer dans cette phrase de l’ambassadeur de France, Bernard Bajolet, prononcée hier à Guelma : le « temps de la dénégation est terminé ».
Reste à savoir comment sera perçue cette avancée notable par tous ceux qui, ici, réclament, avec insistance, des excuses officielles pour qu’un élan plus fort soit donné aux relations bilatérales.
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