Article publié le 29/04/2008 Dernière mise à jour le 30/04/2008 à 00:32 TU
Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion
Des personnes consultent les résultats des élections parlementaires du 29 mars 2008, dans la banlieue de Mabvuku.
(Photo : Reuters)
Si l'opposition zimbabwéenne attendait beaucoup de cette rencontre, elle sera déçue. Au terme d'un débat à huis clos, les membres du Conseil de sécurité ont été incapables de se prononcer d'une seule voix. L'Afrique du sud, la Russie ou la Chine estiment que la crise zimbabwéenne est un problème interne, qui n'a pas lieu de figurer au programme du Conseil de sécurité.
Tendai Biti, le secrétaire général du MDC, le principal parti d'opposition, avait pourtant réclamé que l'ONU demande le départ du président Robert Mugabe, et dépêche un envoyé spécial au Zimbabwe. Selon lui, le régime de Robert Mugabe a imposé dans le pays un état d'urgence de fait, et se livre à des actes de violence et de torture pour écraser l'opposition.
Toujours selon le MDC, le pouvoir utilise aussi la nourriture comme une arme, c'est pourquoi l'ONU doit aussi, selon le parti d’opposition, lancer une intervention humanitaire.
La France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis se sont déclarés en faveur d'une plus grande implication de l'ONU sur ce dossier. Mais en l'absence de consensus au sein du Conseil de sécurité, la balle est désormais dans le camp de Ban Ki-moon. Le secrétaire général de l'ONU devra décider de dépêcher, ou non, un envoyé dans la région.
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