par RFI
Article publié le 30/04/2008 Dernière mise à jour le 30/04/2008 à 04:58 TU
Fin du bras de fer opposant la France et ses partenaires francophones (la Belgique, le Canada et la Suisse) sur le devenir de TV5 Monde, concernée par la réforme de l'audiovisuel extérieur. A l'issue du conseil d'administration de ce mardi, un accord est intervenu reconnaissant l'autonomie de TV5 Monde. Alain de Pouzilhac en devient président et Marie-Christine Saragosse, directrice générale. D'où la satisfaction des partenaires francophones qui reprochaient à la France une attitude quelque peu désinvolte sur ce dossier.
La réforme de l'audiovisuel extérieur vient de franchir une étape cruciale. Au terme de compromis laborieusement élaborés, TV5 voit sa spécificité reconnue, celle d'une chaine multilatérale et pluraliste, et elle voit sa place clairement définie dans le dispositif souhaité par le président de la République, Nicolas Sarkozy.
TV5 ne sera pas une filiale de la holding, regroupant France 24 et RFI mais plutôt un partenaire. La holding se contentera de gérer la participation française au sein de TV5. Une participation qui devrait être ramenée à 49% du capital, au lieu des 80% actuels.
D'où la nomination du Président directeur général de la holding, le Français Alain de Pouzilhac au poste de président de TV5. D'où aussi, pour mieux affirmer l'autonomie de la chaîne, la nomination à ses côtés d'une directrice générale dotée de réels pouvoirs, sa compatriote, Marie-Christine Sarragosse.
Satisfaction des partenaires
Deux fonctions distinctes qui étaient l'une des exigences de nos partenaires et des syndicats de TV5 qui, avec une certaine véhémence, ne cachaient pas leurs craintes, redoutant que cette chaine ne soit qu'un outil de rayonnement franco-français. Un grief parfois formulé en termes moins diplomatiques.
Satisfaction donc dans les capitales concernées, d'autant que la directrice générale Marie-Christine Saragosse n'est pas une inconnue au sein de TV5. Elle en fut directrice générale adjointe, puis directrice générale et enfin vice-présidente jusqu'en 2006. Voilà qui marque son retour après un bref passage au ministère des Affaires étrangères où elle était chargée de la coopération culturelle.
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