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Zimbabwe

Vers un second tour pour l'élection présidentielle ?

par  RFI

Article publié le 01/05/2008 Dernière mise à jour le 01/05/2008 à 01:47 TU

Selon le journal Herald de mercredi, la police recherche actuellement Tendai Biti, le secrétaire général du MDC, accusé d'avoir annoncé illégalement les résultats de l'élection présidentielle. (Photo : Reuters)

Selon le journal Herald de mercredi, la police recherche actuellement Tendai Biti, le secrétaire général du MDC, accusé d'avoir annoncé illégalement les résultats de l'élection présidentielle.
(Photo : Reuters)

La commission électorale pourrait confirmer ce jeudi que le leader de l'opposition, Morgan Tsvangirai, a emporté 47% des voix au premier tour de l'élection présidentielle du 29 mars. Celui-ci l'a déjà dit, il estime avoir gagné et ne participera pas à un second tour. Les violences se multiplient contre le MDC, qui affirme que 20 de ses membres ont été tués ces derniers jours. L'organisation de défense des droits de l'homme Human rights watch affirme avoir découvert l'existence d'une vingtaine de camps de torture et met en cause l'armée.

Le président de la commission électorale a refusé de confirmer les résultats qui ont transpiré hier, mais le décompte semble achevé. George Chiweshe a invité les agents électoraux des différents partis à une réunion cet après-midi pour leur permettre de croiser leurs résultats ; et c’est seulement à l’issue de cette réunion, si les candidats s’entendent sur les chiffres, que ceux-ci seront enfin officiellement proclamés.

Tout laisse à penser que l’on s’oriente vers un deuxième tour, les fuites d’hier soir le laissent entrevoir comme les déclarations du gouvernement Mugabe. Le problème est que Morgan Tsvangirai semble déterminé à ne vouloir accepter que des résultats qui le déclareront vainqueur dès le premier tour.

Demeure alors l‘option du gouvernement de transition, officiellement rejetée par le gouvernement de Robert Mugabe, mais introduite par la presse d’Etat, et soutenue cette semaine par l’ambassadeur du Zimbabwe aux Nations unies. Mais Morgan Tsvangirai ne veut pas de Robert Mugabe au sein de ce gouvernement, il souhaite simplement ouvrir la porte aux membres de la Zanu-PF qui ont définitivement coupé les ponts avec le président octogénaire.

Bref, on ne voit pas le bout du tunnel au Zimbabwe, et la communauté internationale, divisée sur le sujet, n’est pas d’un grand secours.

A écouter

Human Rights watch dénonce les camps de torture

« Des raffles sont organisées, selon HRW l'armée est directement impliquée... HRW relève l'existence de 20 camps de torture, situés dans les anciens fiefs de Mugabe... L'objectif est de dissuader le vote pour le MDC s'il y a un second tour

01/05/2008 par Nicolas Champeaux