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Pakistan / Dubaï

Le retour des juges limogés en novembre

Article publié le 01/05/2008 Dernière mise à jour le 02/05/2008 à 04:26 TU

L'ancien Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif (g) et le leader du Parti du peuple pakistanais Asif Ali Zardari à Dubaï le 30avril.(Photo : Reuters)

L'ancien Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif (g) et le leader du Parti du peuple pakistanais Asif Ali Zardari à Dubaï le 30avril.
(Photo : Reuters)

Avancée notable jeudi 1er mai à Dubaï lors des discussions entre les deux partis d'opposition vainqueurs des élections législatives au Pakistan : l’ancien Premier ministre Nawaz Sharif et son partenaire de la coalition gouvernementale Asif Ali Zardari, veuf de Benazir Bhutto, ont fini par trouver un terrain d'entente sur la question des juges limogés en novembre dernier par le président Pervez Musharraf.

Avec notre correspondante à Islamabad, Nadia Blétry

La restauration des juges limogés constitue un enjeu crucial dans les relations entre les deux plus importantes forces politiques du pays. Les rumeurs, largement relayées par la presse, se sont amplifiées ces derniers jours : beaucoup redoutaient qu’un désaccord sur la question des juges ne fasse imploser la nouvelle coalition gouvernementale qui réunit entre autres les deux plus grands partis politiques du pays, rivaux dans le passé.

C’est Nawaz Sharif, le dirigeant de la deuxième force politique de l’Assemblée qui l’a annoncé, « les juges limogés par l’actuel chef de l’Etat, Pervez Musharraf seront réinstallés dans leurs fonctions ».

Le retour des magistrats évincés pourrait changer l’échiquier politique. Le juge Chaudry, président de la Cour suprême, avait été limogé le 3 novembre dernier, lors de l’instauration de l’état d’urgence par Pervez Musharraf, au moment où il s’apprêtait à rendre son verdict sur la validité ou non de la dernière élection présidentielle.

Mais à l’heure actuelle, on ne sait pas quelles sont les modalités de la réhabilitation des juges, ni si les magistrats bénéficieront d’une parfaite autonomie pour rouvrir d’anciens dossiers, y compris celui de l’élection présidentielle. Nawaz Sharif s’est engagé à donner les détails de cette restauration dès vendredi.