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France

Nouvelle manifestation contre les centres de rétention

par  RFI

Article publié le 05/05/2008 Dernière mise à jour le 05/05/2008 à 02:41 TU

A l'appel du 9e collectif de sans-papiers, plusieurs centaines de manifestants ont défilé dimanche à Paris pour demander la fermeture des centres de rétention administrative. Ils sont partis de la Cité de l'immigration, porte Dorée, et ont terminé leur parcours devant le centre de Vincennes, où des retenus ont commencé jeudi une grêve de la faim.
Manifestation du 9e collectif de sans-papiers, le 4 mai à Paris.(Photo : AFP)

Manifestation du 9e collectif de sans-papiers, le 4 mai à Paris.
(Photo : AFP)

Au milieu des sifflets et les claquements de mains, des slogans qui commencent à être connus, ceux du 9e collectif, dont les banderoles qui sont ressorties à chaque manifestation commencent à être un peu usées. Mais ce dimanche, le mot d'ordre est nouveau :

Beja, membre du 9e collectif de sans-papiers

« Cette fois-ci, on ne demande plus l'amélioration des conditions de vie dans les centres de détention, mais leur fermeture, et la régularisation des sans-papiers... »

écouter 00 min 18 sec

05/05/2008 par Jean-Sébastien Soldahini

 

Les mots forts traduisent le ras-le-bol, et l'angoisse aussi de se faire enfermer, voire expulser. Majid en est bien conscient - la semaine dernière, il a passé 2 jours au CRA de Vincennes.

Majid, manifestant

« La vie est difficile dans ces endroits, on nous menace toujours de nous expulser... »

écouter 00 min 12 sec

05/05/2008 par Jean-Sébastien Soldahini

Dans la foule, des gens qui travaillent aussi, comme Bambo, immigré malien, qui estime être exploité : « Je travaille et je cotise, malgré tout c'est difficile de payer les impôts... » Lui comme tous les autres s'accrochent à la banderole orange du 9e collectif, pour eux, l'assurance d'un soutien. 

A noter que des manifestants ont violemment pris à partie la députée socialiste de Paris, George Pau-Langevin, qui tentait de prendre la parole. Elle a dû être évacuée sous protection policière.

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Plusieurs chanteurs étaient aux côtés des sans-papiers ce dimanche, Cali, et Kou Ka notamment :

Kou Ka, rappeur du groupe Kalash

« Cette politique est un cauchemar... L'immigration a été une force pour notre pays... Si on a les yeux ouverts, on ne peut être que sévère... »