Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Zimbabwe

L'opposition indécise, Robert Mugabe gagnant

par  RFI

Article publié le 05/05/2008 Dernière mise à jour le 05/05/2008 à 11:29 TU

Robert Mugabe (g) et Morgan Tsvangirai (d).(Photos : Reuters / Montage : RFI)

Robert Mugabe (g) et Morgan Tsvangirai (d).
(Photos : Reuters / Montage : RFI)

Après la publication des chiffres officiels du scrutin présidentiel du 29 mars dernier, 47,9% pour l’opposant Morgan Tsvangirai et 43,2% pour le président sortant Robert Mugabe, la Commission électorale peine toujours à rappeler les électeurs aux urnes. L’opposition invite Robert Mugabe à reconnaître sa défaite dès le premier tour et affirme qu’elle pourrait ne pas participer au second tour, car les conditions ne seraient pas réunies pour l’organisation « d’un scrutin libre et équitable ». Mais, l’opposition sait aussi qu’un refus total d’aller au second tour entrainerait automatiquement, pour Robert Mugabe, la conservation du pouvoir.

Le flou règne au Zimbabwe à peu près sur tout. La commission électorale n’a toujours pas donné de date pour un deuxième tour.

Les textes stipulent qu’il doit être organisé dans les trois semaines qui suivent la proclamation des résultats. Mais, ces textes justement sont flous eux aussi, et la commission, dit-on, pourrait le reporter à plus tard.

On ne sait pas non plus si le candidat Morgan Tsvangirai participera à ce deuxième tour. Il devait annoncer sa décision hier à Johannesburg, mais la conférence de presse a été reportée.

En attendant, l’ANC de Jacob Zuma continue d’opposer à la diplomatie discrète et silencieuse de Thabo Mbeki «sa diplomatie du mégaphone». Zuma ne cesse de critiquer les abus du régime de Mugabe.

En attendant, le nombre de victimes de la campagne d’intimidation, orchestrée par les miliciens de Mugabe, n’en finit pas d’augmenter. Parmi les victimes des persécutions, il y a les enseignants. Ils envisagent de faire grève cette semaine.

Et puis enfin, on attend aussi que la communauté d’Etats d’Afrique australe agisse alors que des voix s’élèvent pour que l’on retire à la SADC la gestion de la crise au Zimbabwe.