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Zimbabwe

Une attente de plus en plus tendue

par  RFI

Article publié le 06/05/2008 Dernière mise à jour le 06/05/2008 à 17:03 TU

L’Union nationale africaine du Zimbabwe (ZANU-PF) a appelé mardi ses militants à éviter toute confrontation violente avec les partisans du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) de Morgan Tsvangirai. « Nous appelons nos membres à mener une campagne pacifique. Nous appelons aussi l’opposition à éviter la violence », a déclaré Nathan Shamuyarira, secrétaire à l’information de la ZANU-PF, cité par le quotidien d’Etat The Herald. Il a également accusé les occidentaux, notamment le Royaume-Uni en tant qu’ancienne puissance coloniale, de vouloir envenimer la situation : « Ils veulent faire de l’Afrique australe un champ de bataille et semer la confusion afin de piller nos ressources ». Le MDC qui revendique la victoire absolue au premier tour de l’élection présidentielle, le 29 mars, n’a pas encore confirmé sa participation au second tour du scrutin, dont la date n’a toujours pas été fixée par la Commission électorale du Zimbabwe (ZAC). L’opposition affirme que ses partisans sont victimes d’actes de violence de la part des miliciens de la ZANU-PF qui auraient tué au mois 21 personnes, après les élections. La crise zimbabwéenne préoccupe de plus en plus les Nations unies et l’Union africaine.    

Nelson Chamisa estime que les conditions ne sont pas réunies pour des élections libres.(Photo : AFP)

Nelson Chamisa estime que les conditions ne sont pas réunies pour des élections libres.
(Photo : AFP)

Le président de la commission de l'Union africaine était lundi au Zimbabwe. Jean Ping a été reçu par Robert Mugabe, le président sortant. Il s'agissait de faire le point sur la crise électorale, alors qu'aucun candidat n'a obtenu la majorité absolue au premier tour de l'élection présidentielle du 26 mars dernier. L'Union africaine (UA) semble pencher pour la tenue d'un second tour, même si l'opposant Morgan Tsvangirai n'a toujours pas annoncé sa participation. L'UA semble estimer, en effet, qu'un second tour de scrutin est désormais inévitable au Zimbabwe.

Aucune déclaration officielle n’a été faite à l'issue de cet entretien de Jean Ping avec le président sortant. Le porte-parole présidentiel George Charamba a simplement déclaré que les deux hommes avaient « échangé des notes », selon le The Herald de mardi. Mais une source diplomatique, citée par l'agence France presse, a évoqué « des discussions très constructives qui ont permis d'examiner la crise électorale sous tous ses aspects ». Selon ce diplomate, « tous les scénarios pour les semaines à venir ont été étudiés, notamment les dispositifs en place pour la bonne tenue du second tour ». Quels dispositifs garantiraient un scrutin libre et transparent? Aucune précision pour l'instant. Les ministres des Affaires étrangères de l'Union africaine se sont rencontrés à Arusha en Tanzanie. À l'ordre du jour, très certainement, les moyens d'éviter que la situation actuelle au Zimbabwe ne dégénère comme au Kenya.  

Le secrétaire général des Nations unies s’est également déclaré « profondément préoccupé » par la violence au Zimbabwe. « J’ai suivi la situation constamment et discuté de la façon dont l’ONU et l’Union africaine pourraient ensemble aider le Zimbabwe », a ajouté Ban Ki-moon, appelant les autorités zimbabwéennes à gérer les problèmes humanitaires causés par « cette situation politique ». Le secrétaire général de l’ONU espère aussi « que les dirigeants africains s’efforceront de trouver une solution rapide »

Le porte parole du MDC, Nelson Chamisa, a estimé que les conditions ne sont pas réunies pour des élections libres au Zimbabwe. Il a appelé la communauté internationale à intervenir « étant donné que la ZANU-PF a montré sa propension à la violence et à la déstabilisation ». « Le régime dit tout simplement aux gens qui ont voté en masse pour le changement de ne pas voter à nouveau », a ajouté Nelson Chamissa, soulignant qu’un autre militant de son parti avait été tué, ce qui porte le total à 21.

Les observateurs considèrent que le parti au pouvoir est abasourdi après son échec aux élections législatives du 29 mars dernier et que, dans l'espoir de renverser la tendance en sa faveur, il a lancé une vaste campagne contre les partisans de l'opposition.

Le président de la commission de l'Union africaine était lundi au Zimbabwe. Jean Ping a été reçu par Robert Mugabe, le président sortant. Il s'agissait de faire le point sur la crise électorale, alors qu'aucun candidat n'a obtenu la majorité absolue au premier tour de l'élection présidentielle du 26 mars dernier. L'Union africaine (UA) semble pencher pour la tenue d'un second tour, même si l'opposant Morgan Tsvangirai n'a toujours pas annoncé sa participation. L'UA semble estimer, en effet, qu'un second tour de scrutin est désormais inévitable au Zimbabwe.

Aucune déclaration officielle n’a été faite à l'issue de cet entretien de Jean Ping avec le président sortant. Le porte-parole présidentiel George Charamba a simplement déclaré que les deux hommes avaient « échangé des notes », selon le The Herald de mardi. Mais une source diplomatique, citée par l'agence France presse, a évoqué « des discussions très constructives qui ont permis d'examiner la crise électorale sous tous ses aspects ». Selon ce diplomate, « tous les scénarios pour les semaines à venir ont été étudiés, notamment les dispositifs en place pour la bonne tenue du second tour ». Quels dispositifs garantiraient un scrutin libre et transparent? Aucune précision pour l'instant. Les ministres des Affaires étrangères de l'Union africaine se sont rencontrés à Arusha en Tanzanie. À l'ordre du jour, très certainement, les moyens d'éviter que la situation actuelle au Zimbabwe ne dégénère comme au Kenya.  

Le secrétaire général des Nations unies s’est également déclaré « profondément préoccupé » par la violence au Zimbabwe. « J’ai suivi la situation constamment et discuté de la façon dont l’ONU et l’Union africaine pourraient ensemble aider le Zimbabwe », a ajouté Ban Ki-moon, appelant les autorités zimbabwéennes à gérer les problèmes humanitaires causés par « cette situation politique ». Le secrétaire général de l’ONU espère aussi « que les dirigeants africains s’efforceront de trouver une solution rapide »

Le porte parole du MDC, Nelson Chamissa, a estimé que les conditions ne sont pas réunies pour des élections libres au Zimbabwé. Il a appelé la communauté internationale à intervenir « étant donné que la ZANU-PF a montré sa propension à la violence et à la déstabilisation ». « Le régime dit tout simplement aux gens qui ont voté en masse pour le changement de ne pas voter à nouveau », a ajouté Nelson Chamissa, soulignant qu’un autre militant de son parti avait été tué, ce qui porte le total à 21.

Les observateurs considèrent que le parti au pouvoir est abasourdi après son échec aux élections législatives du 29 mars dernier et que, dans l'espoir de renverser la tendance en sa faveur, il a lancé une vaste campagne contre les partisans de l'opposition.

Atmosphère de terreur dans le pays

« A la nuit tombée, vers 7 heures du soir, les habitants se calfeutrent dans leur maison, dans l'espoir d'échapper aux attaques des milices du parti au pouvoir. »

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06/05/2008 par Gabriel Kahn