par RFI
Article publié le 09/05/2008 Dernière mise à jour le 09/05/2008 à 21:42 TU

La junte militaire accepte l'aide internationale sans les équipes d'organisations humanitaires, le 9 mai 2008.
(Photo : Reuters)
Il y a encore quelques heures, dans la précipitation des événements et la confusion face au désastre, le doute pouvait encore planer sur les intentions de la junte. Mais désormais, il est clair que la priorité des généraux birmans n'est pas de sauver les rescapés du cyclone Nargis.
Aujourd'hui encore, une semaine après le choc, et alors que l'urgence humanitaire est à son point culminant, la Birmanie est un pays fermé : d'accord pour recevoir de l'aide, mais pas pour être dérangée pendant le référendum constitutionnel, samedi, par des équipes de secours et des journalistes étrangers sur le territoire… même dévasté.
Impuissante, la communauté internationale piétine devant l'obstination de la junte. En l'état, la compétence du Conseil de sécurité a été retoquée jeudi, par la Chine notamment et le débat sur le principe de « l’ingérence humanitaire » est donc relancé.
Reste la nécessité de ne pas rompre le contact. Les canaux d'une « diplomatie humanitaire » multilatérale et parallèle sont activés et, outre l'ONU, plusieurs diplomates se sont emparés du dossier et tentent de plaider la cause auprès des généraux.
Le Premier ministre thaïlandais est attendu en Birmanie dimanche où, à la demande de l'ambassadeur de Grande-Bretagne, l'ancienne puissance coloniale en Birmanie, il va demander l'ouverture des frontières aux humanitaires. D'ici là, les bilans humains se seront aggravés.A lire