Article publié le 11/05/2008 Dernière mise à jour le 11/05/2008 à 19:41 TU
Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibault
En septembre dernier, la réception à titre privé du Dalaï Lama par Angela Merkel, à la Chancellerie, avait suscité la colère de Pékin. Le ministre allemand des Affaires étrangères, le social-démocrate, Frank-Walter Steinmeier avait critiqué la rencontre. Pour lui, il s’agissait avant tout d’une instrumentalisation des droits de l’homme pour améliorer l’image de la chancelière.
Steinmeier, possible rival d’Angela Merkel l’an prochain, privilégie une politique étrangère moins spectaculaire. Il s’était employé à l’automne dernier à « réparer les pots cassés » et à restaurer le dialogue avec Pékin.
La visite qu’entreprend le Dalaï Lama en Allemagne en fin de semaine, prend une dimension de premier plan, à l’approche des Jeux Olympiques de Pékin.
Angela Merkel sera en voyage en Amérique du Sud et le refus de Franck-Walter Steinmeier de rencontrer le leader tibétain suscite la colère des conservateurs au sein de la grande coalition. Ils reprochent au ministre des Affaires Etrangères de manquer de courage et de donner l’impression que l’Allemagne néglige les droits de l’homme.
Mais le fait, que le président de la République, le conservateur Horst Köhler, n’ait pas le temps de rencontrer le Dalaï Lama pour des raisons de calendrier, relativise quelque peu les critiques des chrétiens-démocrates contre Steinmeier.
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