Article publié le 12/05/2008 Dernière mise à jour le 12/05/2008 à 08:07 TU
Avec notre correspondante à Islamabad, Nadia Blétry
Le juge Chaudhry, ancien président de la Cour suprême, et devenu symbole de la résistance au président Musharraf après son limogeage. Nawaz Sharif voudrait qu'il soit réinstallé dans ses fonctions, mais le PPP est moins sûr.
(Photo : Reuters)
L'ultimatum fixé par Nawaz Sharif, le dirigeant du parti qui constitue la deuxième force politique de l'Assemblée, arrive donc à terme ce lundi 12 mai. L'ancien Premier ministre pourrait envisager de faire quitter la coalition gouvernementale à son mouvement si les magistrats limogés par le président Pervez Musharraf en novembre dernier ne sont pas réhabilités dans leurs fonctions.
Le retour des magistrats est un motif de tension entre les deux grands partis politiques qui ont remporté les dernières législatives. Nawaz Sharif, renversé en 1999 par le coup d'Etat de Pervez Musharraf, est un fervent partisan de la réhabilitation des juges. D'autant que parmi eux, se trouve l'ancien président de la Cour suprême, figure qui s'apprêtait à rendre son verdict sur la légitimité ou non de la dernière élection de Pervez Musharraf, avant d'être limogé.
De son côté, Asif Zardari, le dirigeant de la première force politique du pays, le PPP de feue Benazir Bhutto, est beaucoup plus modéré sur cette question du retour des anciens magistrats.
Logiquement, la journée de lundi devrait apporter des réponses, même si Nawaz Sharif n'en est pas à son premier ultimatum, et même si certains estiment que la question des juges occulte beaucoup trop celle de la hausse des prix de la nourriture.
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