Article publié le 12/05/2008 Dernière mise à jour le 12/05/2008 à 15:48 TU
C'est l'une des conditions, posées par Morgan Tsvangirai, pour qu'il accepte de participer à un second tour de la présidentielle : la présence d'observateurs des pays occidentaux et des Nations unies.
Le leader du MDC ne peut y compter car le gouvernement zimbabwéen a annoncé, ce lundi, dans les colonnes du quotiden d'Etat The Hérald, qu'il interdirait la présence de ces observateurs.
C'est le ministre zimbabwéen de la Justice qui l'affirme. Selon Patrick Chimanasa, il n'est pas question que des observateurs occidentaux ou des Nations unies soient présents pour ce second tour de scrutin. Le ministre estime que plusieurs pays occidentaux sont des « acteurs » de la politique zimbabwéenne. Une référence aux sanctions imposées par l'Union européenne et les Etats-Unis après la réélection contestée de Robert Mugabe, en 2002.
Dans ce refus de toute interférence extérieure, le gouvernement zimbabwéen bénéficie du soutien « silencieux » de ses voisins. Notamment du médiateur sud-africain, Thabo Mbeki qui estime que les problèmes du Zimbabwe sont « entre les mains des Zimbabwéens ». Dès hier, la SACD (Communauté de développement d'Afrique australe) a par ailleurs annoncé qu'elle n'enverrait pas de force de maintien de la paix au Zimbabwe. C'était la seconde condition posée par Morgan Tsvangirai pour accepter d'aller au second tour.
Un second tour dont la date n'a toujours pas été fixée. Normalement, il devrait avoir lieu le 23 mai, trois semaines après la proclamation des résultats du premier tour (c'est ce que dit la loi). Mais la commission électorale a annoncé qu'elle ne pourrait sans doute pas tenir ce délai et que le second tour serait organisé « dès que possible ». Mais pas tout de suite, donc...
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