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Zimbabwe / Afrique du Sud

Morgan Tsvangirai : un second tour sous conditions

par  RFI

Article publié le 10/05/2008 Dernière mise à jour le 10/05/2008 à 16:46 TU

Morgan Tsvangirai  lors de la conférence de presse du 10 mai à Pretoria.(Photo : AFP)

Morgan Tsvangirai lors de la conférence de presse du 10 mai à Pretoria.
(Photo : AFP)

Le chef de l'opposition l'a annoncé depuis l'Afrique du Sud, ce samedi, il ira bien au second tour de l'élection présidentielle. Mais Morgan Tsvangirai pose des conditions : il exige l'arrêt des violences et réclame des observateurs internationaux pour surveiller le vote ainsi que la présence de journalistes indépendants du pouvoir. Robert Mugabe a reconnu, il y a une semaine, qu'il avait perdu le premier tour avec 43.2% des voix contre 47.9% à Morgan Tsvangirai.

Morgan Tsvangirai, le leader de l’opposition a détaillé, ce samedi, les conditions pour participer à un second tour qui, selon lui, doit avoir lieu d’ici le 23 mai. Il faut un arrêt des violences commises par les forces du régime de Robert Mugabe contre les partisans de l’opposition. Il faut aussi un libre accès des observateurs internationaux et des journalistes du monde entier. Enfin, la composition de la commission électorale doit être changée.

Morgan Tsvangirai

Président du Mouvement pour le changement démocratique (MDC)

« Il doit y avoir un arrêt total des violences, un accès sans entrave de tous les observateurs internationaux de la Sadec, de l'Union africaine, des Nations unies. [..] et la recomposition de la Commission électorale. »

écouter 01 min 06 sec

10/05/2008 par Valérie Hirsch


Pour obtenir le respect de ces conditions, le leader de l’opposition compte sur le soutien des pays d’Afrique australe de la SADC, et notamment sur l’envoi de soldats de maintien de la paix. Morgan Tsvangirai va rentrer dans les prochains jours au Zimbabwe, malgré les risques qui pèseraient sur sa vie, pour préparer le second tour.

Si celui-ci n’a pas lieu avant le 23 mai, le régime de Mugabe deviendra illégitime. A noter que le chef de l’opposition n’a pas mentionné une seule fois la visite du président sud-africain, Thabo Mbeki à Harare, ce vendredi. Il a simplement confié que « certains voudraient que le parti d’opposition, le MDC entre comme partenaire minoritaire dans un gouvernement d’union nationale ». « Il n’en n’est pas question », a répliqué Morgan Tsvangirai.