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Zimbabwe / Présidentielle

Retour de Tsvangirai pour le second tour

par  RFI

Article publié le 16/05/2008 Dernière mise à jour le 16/05/2008 à 14:18 TU

L’opposant zimbabwéen, Morgan Tsvangirai lors d’une conference de presse à Belfast, en Irlande du Nord, le 16 mai 2008. (Photo : AFP)

L’opposant zimbabwéen, Morgan Tsvangirai lors d’une conference de presse à Belfast, en Irlande du Nord, le 16 mai 2008.
(Photo : AFP)

Une édition spéciale du Journal officiel, publiée ce vendredi à Harare, affirme que « la Commission électorale du Zimbabwe (ZEC), en accord avec le ministre de la Justice et des Affaires parlementaires, a annoncé qu’un scrutin sera organisé vendredi 27 juin 2008 afin d’élire le président ». Ce sera donc le duel final entre le président sortant Robert Mugabe, 84 ans, et le candidat de l’opposition Morgan Tsvangirai, 56 ans. Lors du premier tour du scrutin, le 29 mars dernier, Tsvangirai avait obtenu 47,9% des voix contre 43,2% pour Mugabe, une défaite historique pour ce dernier, au pouvoir depuis 28 ans. Dès l’annonce officielle du second tour, le leader de l’opposition a annoncé son retour au pays, tandis que le vieux président accusait l’opposition de « semer la terreur », tout en confessant que le premier tour de l’élection présidentielle avait été « désastreux ». 

C'est donc dans un peu plus de cinq semaines, maintenant, que les électeurs zimbabwéens seront appelés à choisir leur président. Du côté de l'opposant Morgan Tsvangirai, on s'indigne de ce délai de huit semaines entre le premier et le second tour. C'est vrai qu'il est bien supérieur aux 21 jours prévus initialement dans la loi électorale.

Par ailleurs, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC) dénonce les violences commises contre ses partisans, ces dernières semaines. Des violences constatées par les Nations unies et qui ont pour but, selon le parti de Morgan Tsvangirai, « de faire fuir, de mutiler voire de tuer les électeurs du MDC ». 

Des accusations que le président sortant, Robert Mugabe, retourne à l'opposition. Ce vendredi, devant le comité central de son parti, l’Union nationale africaine du Zimbabwe (ZANU-PF), Robert Mugabe a mis en garde le MDC qu'il a accusé de « terroriser ses partisans ». Toutefois, le président zimbabwéen a reconnu que le résultat du premier tour a été un « désastre » pour son parti. « Nous nous sommes présentés à cette élection, sans nous y être préparés, sans nous être organisés face à un électorat fatigué », a déclaré le chef de l'Etat sortant, avant d'ajouter : « Néanmoins, nous sommes prêts pour un second tour ».

Morgan Tsvangirai qui se trouvait, ce vendredi à Belfast pour participer à un congrès de partis libéraux, a fait savoir qu'il rentrerait au Zimbabwe samedi, après plus de six semaines d'absence. « Nous participerons au second tour mais la violence doit cesser pour qu’une élection puisse être organisée, sinon, cette élection ne sera pas légitime », a-t-il déclaré.

Il s'adressera d'abord aux députés et aux sénateurs, à Harare, avant de se rendre à Bulawayo, la seconde ville du pays, pour un premier meeting, dimanche prochain.