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Zimbabwe

Morgan Tsvangirai évoque un projet d'assassinat

Article publié le 17/05/2008 Dernière mise à jour le 17/05/2008 à 15:47 TU

Alors qu'il avait annoncé son retour pour ce samedi, le MDC a déclaré que le leader de l'opposition zimbabwéenne renonçait à rentrer pour des raisons de sécurité. Morgan Tsvangirai avait quitté le Zimbabwe il y a 5 semaines, quelques jours après le 1er tour de l‘élection présidentielle où il avait devancé avec 47,9% des voix le président Mugabe. Il était ces derniers jours à Belfast, en Irlande du Nord, et il est depuis samedi matin en Afrique du Sud d'où il suit la situation.

Morgan Tsvangirai, le leader de l'opposition zimbabwéenne lors d'une conférence de presse à Belfast, en Irlande du Nord, le 16 mai 2008.(Photo : AFP)

Morgan Tsvangirai, le leader de l'opposition zimbabwéenne lors d'une conférence de presse à Belfast, en Irlande du Nord, le 16 mai 2008.
(Photo : AFP)

La direction du MDC réunie à Johannesbourg est sur le qui-vive. Des informations sur un possible complot visant à assassiner Morgan Tsvangirai en cas de retour  au Zimbabwe leurs sont parvenues.

Selon le porte-parole du Mouvement pour le changement démocratique, il n'est donc pas question de rentrer dans l'immédiat.

Morgan Tsvangirai avait pourtant annoncé vendredi qu'il entendait regagner dans les heures suivantes le Zimbabwe pour participer au second tour de l'élection présidentielle  Un second tour fixé par décret au 27 juin.

Le président de l'opposition a cependant dénoncé la violence qui perdure depuis le 1er tour, le 29 mars dernier. « Si la violence ne cesse pas, l'élection ne sera pas légitime », a-t-il indiqué.

Sans la présence d’observateurs internationaux

Le MDC accuse le régime de vouloir intensifier sa campagne d'intimidation contre les opposants.

Depuis les élections générales du 29 mars, des centaines de personnes ont été arrêtées et des associations font état de milliers de blessés et de déplacés.

De son côté, le président sortant Robert Mugabe a accusé l'opposition d'attaques et d'intimidation contre ses partisans. Il a par ailleurs indiqué que le prochain tour de scrutin se déroulerait sans la présence de nouveaux observateurs internationaux.

Tout comme pour le 1er tour, les observateurs de l'ONU et des pays occidentaux ne seront pas autorisés à superviser l'élection.