par RFI
Article publié le 18/05/2008 Dernière mise à jour le 17/07/2009 à 10:10 TU
La Chine observe, à partir de lundi, trois jours jours de deuil national pour les quelques 32 500 victimes du séisme. Alors que les sauveteurs s'acharnent à sauver des rescapés ensevelis sous les décombres, une nouvelle réplique a fait trois morts et un millier de blessés dimanche dans la ville de Jiangyou, dans le sud-ouest du pays. Actuellement, les Chinois s'interrogent sur la solidité de leurs constructions, notamment à Chengdu.
Dans la mégalopole de Chengdu, capitale du Sichuan, l'inquiétude grandit parmi la population quant à la sécurité de ses bâtiments.
La ville a certes été quasiment épargnée par le séisme de lundi dernier, mais une question demeure et peut se lire sur tous les visages aujourd'hui : les bâtiments sont-ils fiables ? A cette question, il est évidemment impossible de répondre. Des expertises sont en cours, bien qu'elles soient le fait d'initiatives individuelles, d'entreprises, voire de représentations étrangères.
Forte de douze millions d'habitants, Chengdu offre le visage moderne des grandes villes chinoises en pleine expansion, et les tours de trente étages qui doivent légitimement répondre aux normes antisismiques y fleurissent aux côtés d'habitations anciennes, en briques et souvent dépourvues de renforcement métallique.
Ces derniers jours, la région a été traversée par plus de 4000 répliques. Beaucoup de Chinois s'interrogent sur les conséquences de telles secousses et préfèrent encore dormir dehors.
Pour l'instant, en l'absence d'un vaste plan d'expertise sur le bâti, il est difficile à Chengdu de faire la part entre les fissures superficielles et les réels dommages structurels.
En toute logique, la priorité est donnée au sauvetage des rescapés du séisme. Reste qu'après l'urgence, un travail considérable attend les autorités chinoises : vérifier et contrôler l'immense parc immobilier de la région tout en informant les populations locales en toute transparence.
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