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Proche-Orient

Liban : l’armement du Hezbollah en question

Article publié le 19/05/2008 Dernière mise à jour le 19/05/2008 à 11:14 TU

L'ambiance à la conférence interlibanaise de Doha restait tendue ce lundi, les protagonistes affichant leurs divergences concernant l'épineuse question de l'armement du Hezbollah chiite. L'émir du Qatar, cheikh Hamad Ben Khalifa al-Thani, hôte de la conférence, tente d’aplanir les dissensions en proposant d’appliquer rapidement les premiers points d’accord.

Avec notre correspondante à Beyrouth, Diane Galliot

Le président du Parlement libanais, Nabih Berri (C) rencontre, à Doha, au Qatar, le chef de l'opposition, Michel Aoun (D) et le chef de la délégation du Hezbollah, Mohammed Raad, le 19 mai 2008. (Photo : Reuters)

Le président du Parlement libanais, Nabih Berri (C) rencontre, à Doha, au Qatar, le chef de l'opposition, Michel Aoun (D) et le chef de la délégation du Hezbollah, Mohammed Raad, le 19 mai 2008.
(Photo : Reuters)


Les points de friction sont tellement nombreux que l’émir du Qatar, maître d’œuvre de cette médiation interlibanaise, propose de concrétiser tout de suite les points d’accord.

En clair, il demande aux leaders politiques libanais de donner immédiatement leur feu vert à l’élection du général Michel Sleimane à la présidence de la République et de nommer dans la foulée un gouvernement d’union nationale.

Sur la composition de ce gouvernement et sur la répartition des portefeuilles, il y a encore des discussions, mais un accord semblerait possible.

Pierre d’achoppement

En revanche, sur la réforme de la loi électorale et le découpage électoral, les points de désaccord sont tellement nombreux que l’on ne peut espérer un règlement de cette question tout de suite.

Le Qatar propose donc de reporter les discussions sur ce point à plus tard.

De même, et c’est sans doute là la principale pierre d’achoppement, sur la question des armes du Hezbollah, le Qatar aurait proposé de reporter la discussion. On se contenterait d’un appel solennel pour que nul n’utilise ces armes entre Libanais, ce que les leaders de la majorité trouvent insuffisant.

Le Qatar pourtant veut aller vite. En fait, il voudrait en terminer avant ce lundi soir. Dès ce matin, l’émir du Qatar aurait demandé au téléphone, aux leaders syriens et iraniens leur appui, pour que cette médiation s’achève aujourd’hui, et sur un succès.