Article publié le 19/05/2008 Dernière mise à jour le 19/05/2008 à 08:13 TU
De gauche à droite : le Premier ministre libanais, Fouad Siniora, l’émir du Qatar, Hamad Ben Khalifa Al-Thani et le président du Parlement libanais, Nabih Berri, à Doha.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Le fossé est tellement profond qu’aucune réunion élargie entre les représentants de la majorité et ceux de l’opposition n’a eu lieu depuis la première séance. De même que le sous-comité, chargé d’élaborer un accord sur le découpage électoral, n’a plus tenu de réunion depuis samedi.
Pour sauver le dialogue de Doha, les médiateurs arabes multiplient les réunions séparées avec les personnalités des deux camps. L’émir du Qatar, Hamad Ben Khalifa Al-Thani, s’est directement impliqué. Ces efforts ont permis de réunir pour la première fois depuis dix-huit mois le Premier ministre libanais, Fouad Siniora, et le président du Parlement, Nabih Berri.
Une avancée aurait été enregistrée au niveau du cabinet d’Union. Il s’agit de partager les portefeuilles ministériels en trois, un tiers pour chaque camp et le dernier tiers pour le futur président. Mais aucune annonce officielle n’a été faite à ce sujet.
Des points de discorde
Concernant la loi électorale, des divergences persistent sur le partage de Beyrouth. La coalition au pouvoir refuse de diviser la capitale de manière à soustraire les électeurs chrétiens, notamment arméniens, au poids des électeurs sunnites qui font pencher la balance.
Autre sujet de discorde, les armes du Hezbollah. La coalition au pouvoir souhaite en discuter à Doha alors que pour l’opposition, ce point ne figure pas à l’ordre du jour.
Les négociations avancent donc à pas de fourmis. Sauf miracle, à ce rythme il faudra n’ont pas des jours mais des mois pour parvenir à un accord global.
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