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Proche-Orient

Climat tendu à la conférence interlibanaise à Doha

Article publié le 17/05/2008 Dernière mise à jour le 17/05/2008 à 12:50 TU

La conférence interlibanaise entre dirigeants de la majorité et de l'opposition s'est ouverte à Doha, la capitale du Qatar. Elle entre ce samedi dans le vif du sujet : trouver les moyens d'envisager une sortie de crise après dix-huit mois de paralysie. Ce rendez-vous est-il réellement porteur d'espoir ?

De gauche à droite : le président du Parlement libanais Nabih Berri, le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa, l'émir du Qatar Hamad Ben Khalifa Al-Thani, son Premier ministre Hamad Ben Jabar Al-Thani et le Premier ministre libanais Fouad Siniora, le 16 mai à Doha. (Photo : Reuters)

De gauche à droite : le président du Parlement libanais Nabih Berri, le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa, l'émir du Qatar Hamad Ben Khalifa Al-Thani, son Premier ministre Hamad Ben Jabar Al-Thani et le Premier ministre libanais Fouad Siniora, le 16 mai à Doha.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

Une séance d’inauguration austère et rapidement expédiée. Le dialogue interlibanais qui se tient à Doha au Qatar s’est ouvert vendredi soir en présence des principaux chefs de la majorité et de l’opposition, à part le secrétaire général du Hezbollah. Hassan Nasrallah s’est fait représenter par le chef du bloc parlementaire de son parti.

Les travaux de la conférence ont été inaugurés quelque peu après l’arrivée des dirigeants de la majorité de l’opposition séparément à Doha. Dans une allocution de bienvenue, l’émir du Qatar, Hamad Ben Khalifa Al-Thani a souhaité le succès aux participants avant de lever la séance et de fixer une première réunion de travail samedi matin.

La tâche s’annonce difficile

Dans la salle de conférence, l’ambiance était plutôt lourde. Les chefs de la majorité et de l’opposition ne se sont pas serrés la main, tout juste s’ils se jetaient des regards furtifs. Avant leur départ de Beyrouth, la plupart des responsables libanais avaient exprimé un optimisme prudent.

Le leader chrétien de l’opposition, Michel Aoun a proposé la formation d’un cabinet neutre qui dirigerait le pays si les participants échouaient à s’entendre sur l’élection d’un président de la République. Le chef des chrétiens de la majorité Samir Geagea a, quant à lui, appelé le Hezbollah à revoir à la baisse ses attentes.

« Les nouveaux rapports de forces sur le terrain n’auront aucun effet sur la table du dialogue », a dit Samir Geagea, en allusion au succès militaire de l’opposition. La tâche s’annonce donc difficile.