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Burundi

Nouvelles négociations sur fond de combats

par  RFI

Article publié le 19/05/2008 Dernière mise à jour le 19/05/2008 à 22:33 TU

Le gouvernement burundais et les rebelles des Forces nationales de libération ont repris, ce lundi, les négociations à Bujumbura, malgré la persistance des combats entre les deux camps. Le gouvernement exige des rebelles le retour dans les zones de rassemblement prévues, alors que les rebelles, eux, demandent le maintien des forces gouvernementales dans leurs casernes. « La volonté d'arrêter les hostilités est là, mais chacun a posé des conditions et on doit les étudier ensemble et trouver un compromis », a expliqué le chef d'état-major général adjoint de l'armée, le général Godefroy Niyombare.     

Le pasteur Habimana (à gauche) est accueilli par le général Guillaume Bunyoni, le 16 mai 2008, à l'aéroport de Bujumbura.(Photo : AFP)

Le pasteur Habimana (à gauche) est accueilli par le général Guillaume Bunyoni, le 16 mai 2008, à l'aéroport de Bujumbura.
(Photo : AFP)

Tous les acteurs du processus de paix étaient réunis ce matin au Sun Safari Gates, un grand hôtel de la capitale, pour la reprise officielle des négociations. Autour de la table, il y avait : les délégations gouvernementales et rebelles, chargées de l’application de l’accord de cessez-le-feu, signé en 2006 et le directoire politique au complet. Cet organe, qui devrait traiter des questions de fond, politiques et militaires, a été créé en 2007 pour seconder la médiation sud-africaine.

L’ambiance était plutôt bon enfant, même si les discussions de ce week-end n’ont pas abouti à la cessation immédiate des hostilités. Les combats vont donc continuer, malgré tout, en dépit des difficultés. « L’espoir pour la paix durable est là » : c’est ce qu’a déclaré le représentant de la médiation sud-africaine, l’ambassadeur Kinksley Mamabolo qui préside le directoire politique.

« Il faut nous laisser du temps », a souligné pour sa part, le général Godefroy Niyombare, qui dirige la délégation gouvernementale. « Nous sommes venus pour la paix, nous voulons la paix », a redit le porte-parole des Forces nationales de libération (FNL), et Pasteur Habimana, d’ajouter : « Nous voulons être écoutés ».

Des blocages, il y en aura donc certainement, et les négociations promettent d’être longues, mais ce matin, chacun affichait sa bonne volonté de parvenir à une paix durable au Burundi.