par RFI
Article publié le 23/05/2008 Dernière mise à jour le 24/05/2008 à 10:04 TU
La police poursuit des pillards lors d'un débordement de violence anti-étrangers, dans le bidonville de Khayelitsha, à Cape Town, le 23 mai 2008.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondante au Cap
Jusqu’alors épargnée, la deuxième ville du pays a connu, jeudi soir, ses premières attaques envers des étrangers. Dans le township de Dunoon, près de Milnerton, au nord de la ville, une réunion organisée pour prévenir d’éventuelles violences a été interrompue par des jets de pierres et de bouteilles. Dans la soirée, la foule a pillé et brûlé des magasins appartenant à des ressortissants somaliens, très nombreux dans ce bidonville. Un Somalien a été tué et six ont été blessés, d’après la police municipale.
Vendredi matin, la situation était toujours très tendue à Dunoon, alors que plus de cinq cents personnes avaient trouvé refuge au poste de police de Milnerton.
D’après un membre de l’organisation des jeunes Somaliens du Cap, plus de mille personnes auraient quitté leur habitation pour converger vers le quartier de Bellville, centre névralgique de la communauté somalienne au Cap.
La maire du Cap, Helen Zille, également présidente du parti d’opposition, Alliance démocratique, s’est rendue sur place jeudi soir et vendredi matin pour visiter les réfugiés. Deux cents policiers ont été déployés dans les quartiers de Milnerton, mais aussi dans ceux de Strand, de Khayelitsha de même que dans le township qui avait déjà été, en 2006, le théâtre de violentes attaques contre des Somaliens, au cours desquelles une vingtaine de personnes avaient trouvé la mort. Un signe avant-coureur parmi beaucoup d’autres que le gouvernement a refusé de voir. C’est ce qu’écrit, ce vendredi, Helen Zille sur le site internet de son parti.
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