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Affaire Société Générale

La hiérarchie de Jérôme Kerviel mise en cause

par  RFI

Article publié le 24/05/2008 Dernière mise à jour le 24/05/2008 à 08:53 TU

Jérôme Kerviel (d) avec son avocat Elisabeth Meyer, le 5 février, à son cabinet à Paris.(Photo : Reuters)

Jérôme Kerviel (d) avec son avocat Elisabeth Meyer, le 5 février, à son cabinet à Paris.
(Photo : Reuters)

Un rapport interne de la Société Générale, publié vendredi, sur l’affaire Kerviel, le trader soupçonné d'avoir fait perdre près de 5 milliards d'euros à la banque, épingle la hiérarchie défaillante du trader, et étaye la thèse émise depuis le début de l'affaire par la direction de la banque : Jérôme Kerviel aurait bénéficié de complicité à l’intérieur de l’organisme.

C'est l'assistant de Jérôme Kerviel, celui qui était chargé de l'aider dans ses tâches administratives, qui est mis en cause dans le rapport de l'inspection générale de la banque.

Cette personne, dont l'identité n'est pas dévoilée, aurait passé des ordres d'achats et de ventes bien au-delà des seuils autorisés, et effectué des opérations fictives pour le compte de Jérôme Kerviel.

Le trader avait mis en cause son assistant dès le mois de mars, lors d'une audition chez le juge d'instruction. Mais c'est la première fois que la Société Générale parle aussi précisément d'un complice à l'intérieur de la banque.

Défaillances dans la supervision

Le rapport pointe par ailleurs du doigt des défaillances dans la supervision des activités de Jérôme Kerviel. Son supérieur hiérarchique, qui aurait manqué d'expérience, est accusé notamment d'avoir toléré de manière inappropriée certaines opérations effectuées par le trader. Ce responsable hiérarchique a quitté la Société Générale, dès la révélation du scandale.

Sans surprise enfin, les inspecteurs parlent de faiblesses dans les mécanismes de contrôles de la banque. La Société Générale a déjà engagé une série de mesures pour tenter d'y remédier.