Article publié le 24/05/2008 Dernière mise à jour le 24/05/2008 à 07:20 TU
Avec notre correspondante au Québec, Pascale Guéricolas
Symboliquement les juges de la Cour suprême tapent sur les doigts du gouvernement canadien. Ils considèrent que le Canada doit refuser les procédures judiciaires à l’étranger lorsqu’elles sont illégales comme c’était le cas à Guantanamo en 2003 au moment des interrogatoires d’Omar Khadr.
Or, jusqu’à présent, les autorités canadiennes refusent de demander le rapatriement du jeune homme puisqu’à leurs yeux, le procès que Khadr va bientôt subir est parfaitement légal. Les partis d’opposition qui réclament le retour au pays de l’enfant soldat au moment des faits pourraient donc s’appuyer sur la décision des juges.
Par contre, les avocats d’Omar Khadr ignorent pour l’instant l’importance des documents concernés par la décision de la Cour suprême. Un magistrat fédéral pourrait en éliminer des passages portant atteinte à la sécurité nationale.
On ignore aussi si un rapport américain tirant au clair la capture de Khadr en 2002 fait parti oui ou non des milliers de pages qu’attendent ces défenseurs. Or ces derniers comptent beaucoup sur ces rapports qui mettraient en doute une partie de l’accusation concernant leur client.
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