par RFI
Article publié le 26/05/2008 Dernière mise à jour le 26/05/2008 à 03:27 TU
« La désunion, c'est ce qui nous tue ! ». Avant de se lancer dans la bataille électorale, le président zimbabwéen, Robert Mugabe, a tenu à remotiver ses troupes.
Hier devant un parterre de 2 000 délégués réunis au siège de la Zanu-PF à Harare, Mugabe a commencé par rappeler son parti à l'union avant de s'en prendre à son adversaire.
Une fois de plus, Mugabe utilise un argument bien connu de ses partisans, celui selon lequel Morgan Tsvangirai serait soutenu par les puissances occidentales ; puissances au premier rang desquelles, les Etats-Unis.
Menaces et avertissements
Ainsi lors de son discours, Mugabe a directement menacé l'ambassadeur des Etats-Unis au Zimbabwe, James McGee, d'expulsion, lui reprochant notamment de s’immiscer dans les affaires internes de son pays.
A ces déclarations de guerre ont répondu d'autres déclarations, non moins violentes de la part de Morgan Tsvangirai. Le leader du Mouvement pour le changement démocratique, qui assistait aux funérailles d'un de ses partisans, a ainsi juré d'exiger des comptes sur les actes criminels commis par les partisans du régime.
« Ils peuvent nous tuer, ils peuvent nous estropier, a-t-il dit, mais le 27 juin nous écarterons cet homme du pouvoir ». Les troupes sont parées, la bataille du second tour a bel et bien débuté.
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