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Zimbabwe

Le MDC a lancé sa campagne pour le second tour de la présidentielle

par  RFI

Article publié le 19/05/2008 Dernière mise à jour le 19/05/2008 à 02:08 TU

La commission électorale a fixé au 27 juin la date du second tour de la présidentielle, mais le candidat de l'opposition Morgan Tsvanguirai n'est pas rentré dans le pays, pour des raisons de sécurité. Néanmoins, le Mouvement pour le changement démocratique, le MDC, a tenu un premier meeting dimanche à Bulawayo dans le sud du pays, en présence de 8 à 10 000 partisans, et a promis « d'enterrer », le régime de Robert Mugabe. L'opposition zimbabwéenne et certains observateurs tel que le Sud-Africain Monseigneur Desmond Tutu, estiment que l'organisation régionale d'Afrique australe, la SADC, n'intervient pas assez pour trouver une solution à la crise, alors que le climat de violence et d'insécurité s'aggrave depuis le 1er tour des élections, fin mars.

Le meeting du MDC a réuni 8 à 10 000 personnes à Bulawayo, le 18 mai 2008.(Photo : AFP)

Le meeting du MDC a réuni 8 à 10 000 personnes à Bulawayo, le 18 mai 2008.
(Photo : AFP)

Depuis début avril, le Zimbabwe est le théâtre d'une forte montée de  violence. Des centaines de personnes ont été arrêtées et des associations font état de milliers de blessés et de déplacés.

Le MDC, le parti de Morgan Tsvangirai, accuse le régime d'orchestrer une campagne de violence. Le président Robert Mugabe, de son côté, fait porter la responsabilité de ce climat d'insécurité à l'opposition.

Ce dimanche après-midi, au cours d'un meeting à Bulawayo, la vice-présidente du MDC a lancé un appel à la SADC, la Communauté de développement d'Afrique australe, lui demandant une force de surveillance. « La SADC, les Nations unies et l'Union africaine doivent être présentes pour surveiller l'élection, de même que la presse internationale », a déclaré l’opposante.

Assurer la sécurité du second tour

La veille, le président Mugabe avait refusé d'envisager la présence de nouveaux observateurs internationaux. Depuis Berlin, le Prix Nobel de la paix sud-africain, Desmond Tutu, a souhaité le déploiement d'une force de paix internationale, afin d'assurer la sécurité du second tour.

Dans une interview à paraître ce lundi dans la presse allemande, l'archevêque en appelle à la SADC et à l'Union européenne pour contraindre le président Mugabe à accepter le verdict des urnes.

La SADC estime, pour sa part, que tout sera fait pour organiser dans de bonnes conditions ce second tour de la présidentielle.