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Niger

La rébellion touarègue se divise

par  RFI

Article publié le 01/06/2008 Dernière mise à jour le 01/06/2008 à 06:14 TU

Des membres du Mouvement des Nigériens pour la justice (photo de mars 2007).(Photo : AFP)

Des membres du Mouvement des Nigériens pour la justice (photo de mars 2007).
(Photo : AFP)

Des figures du Mouvement des Nigériens pourla justice (MNJ) ont scissionné pour former le Front des forces de redressement (FFR). Le nouveau mouvement réclame une réaction plus forte face aux attaques de l'armée gouvernementale.
Le président et cofondateur du FFR, Mohamed Aoutchiki Kriska, est loin d'être un nouveau venu dans la question touarègue, puisque c'est l'une des figures de la rebellion touaregue des années 1990. L'autre co-fondateur du FFR est Rhissa Ag Boula, un autre ancien leader touareg qui a également été ministre avant d'être emprisonné pour complicité d'assassinat. Aujourd'hui exilé en France, Rhissa Ag Boula demande plus de fermeté au MNJ face aux attaques de l'armée gouvernementale, mais également une réforme politique du mouvement.

Rhissa Ag Boula

Leader touareg et co-fondateur du FFR

« Depuis 3 ou 4 mois, la stratégie militaire du MNJ n'est pas à la hauteur de l'offensive de l'armée nigérienne. L'armée tue la population sans que le MNJ ne réagisse de façon adéquate. Je dénonce le fait que les rebelles ne ripostent pas. La deuxième raison à la création du FFR est le manque de réactivité de l'encadrement du MNJ ».

écouter 00 min 44 sec

01/06/2008 par Sébastien Nemeth

Pour le MNJ, les fondateurs du FFR sont tout simplement à l'affut de pouvoir. 

Bouthali Tchouarem

Porte-parole du MNJ

« Depuis quelques mois, nous avons constaté que Rhissa Ag Boula tentait de récupérer la direction du MNJ. On lui a dit niet, qu'on n'avait pas besoin de lui et qu'on connaissait son passé douteux. Il a fait plus de mal que du bien à la communauté. Je ne vois rien de positif dans cette démarche, où est-ce que le FFR va trouver des hommes ?».

écouter 00 min 45 sec

01/06/2008 par Sébastien Nemeth

Le FFR revendique pour l'instant 200 membres et annonce qu'il est prêt pour la lutte armée. Pour certains observateurs, le FFR pourrait être tenté de vouloir faire ses preuves avec des actions militaires.