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Piraterie maritime

L'ONU autorise la répression dans les eaux somaliennes

Article publié le 03/06/2008 Dernière mise à jour le 03/06/2008 à 03:43 TU

Le Conseil de sécurité des Nations unies.(Photo: AFP)

Le Conseil de sécurité des Nations unies.
(Photo: AFP)

Le Conseil de sécurité des Nations unies a voté lundi, à l’unanimité, la résolution 1816 permettant l’entrée des navires de guerre dans les eaux territoriales de la Somalie pour combattre la piraterie. Cette décision a été prise avec l’accord du gouvernement somalien. Les pays qui ont un accord de coopération avec Mogadiscio dans ce domaine sont désormais autorisés à recourir à tous les moyens nécessaires pour lutter contre « la piraterie et le vol à main armée en mer ». Le texte de cette résolution a été initié par la France et les Etats-Unis.
Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion

On est encore loin de l'ambition initiale affichée par Paris, mais selon la diplomatie française, la résolution est un premier pas important.

La résolution condamne les actes de piraterie au large de la Somalie, et autorise les Etats qui coopèrent avec les autorités somaliennes, à poursuivre les pirates dans les eaux territoriales somaliennes.

Ces Etats sont également autorisés à utiliser contre ces pirates tous les moyens nécessaires, ce qui veut dire, en langage onusien, qu'ils peuvent faire usage de la force.

Sécuriser le transit maritime

Le 12 avril, au lendemain de la libération des otages français du voilier le Ponant, le Premier ministre français, François Fillon, avait appelé à la création d'une force internationale, pour sécuriser le transit maritime au large de la Somalie mais aussi dans le détroit de Malacca, entre l'Indonésie et la Malaisie. La résolution d'inspiration américaine puis française qui a été unanimement adoptée, fait un pas dans ce sens, modeste, mais pragmatique.

Plusieurs membres du Conseil de sécurité, et notamment l'Indonésie, l'Afrique du Sud ou la Chine, sont toutefois réticents à toute extension de cette résolution, à d'autres régions du monde, qu'il s'agisse du détroit de Malacca ou du golfe de Guinée. Paris en a pris note, mais n'a pas renoncé à un projet de lutte plus global contre la piraterie.