Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Chine

Les autorités retrouvent les vieux réflexes

Article publié le 07/06/2008 Dernière mise à jour le 07/06/2008 à 11:53 TU

Des soldats chinois constituent un stock de gilets de sauvetage au cas où le barrage naturel de  Tangjiashan céde.(Photo : Reuters)

Des soldats chinois constituent un stock de gilets de sauvetage au cas où le barrage naturel de Tangjiashan céde.
(Photo : Reuters)

Les opérations de drainage ont commencé ce samedi pour désengorger un lac naturel qui s'est formé après le séisme du 12 mai 2008 au Sichuan. Si le barrage naturel ne résiste pas à la pression de l'eau, 1 300 000 personnes pourraient être englouties. Dans la région la colère de la population monte car de nombreux couples ont perdu leur enfant unique. En réaction, les autorités ont bouclé la zone qui est interdite aux médias.

Avec notre correspondant à Hong-Kong, Abel Segrétin

Les journalistes chinois qui sont présents dans la région du séisme ont reçu des consignes très claires de leurs médias de ne rapporter que les histoires positives, comme celles des héros sauveteurs, et de ne pas évoquer les problèmes, notamment d'hygiène et de sécurité.

Des barrages de police ont été déployés sur les routes de la région pour empêcher l'accès à certaines zones, et dans certains cas, des journalistes étrangers ont été détenus par la police et éconduits. C'est arrivé notamment ce vendredi et ce samedi dans deux villes où des écoles s'étaient écroulées et où les parents protestent actuellement contre la corruption locale. Une corruption qui a causé l'utilisation de matériaux de construction de mauvaise qualité et finalement l'effondrement des écoles sur leurs élèves alors que d'autres bâtiments à côté ont résisté.

Les plaintes de ces centaines de parents ne plaisent pas aux autorités locales qui refusent désormais l'accès de leur ville aux journalistes. De même des ONG hong-kongaises chargées d'aider à reloger les milliers de sans-abris ont été éconduites par les autorités du Setchuan.

Maintenant que l'heure est à la gestion de l'après-séisme, la transparence relative qui avait règné jusque-là n'est, apparemment, plus la bienvenue.